Moscou annonce que son escadre ne se rend pas en Syrie pour bombarder Alep
L'escadre aéronavale russe qui fait route vers la Syrie depuis la mer de Barents ne s'y rend pas pour bombarder Alep, a assuré ce jeudi 27 le ministère russe de la Défense. "Ce qui nous préoccupe maintenant c'est que cette escorte navale puisse être utilisée pour participer aux opérations militaires au-dessus de la Syrie et pour augmenter les attaques sur Alep" avait indiqué la semaine dernière Jens Stoltenberg, secrétaire général de l'Otan.
Partie du nord de la Russie, l'escadre se compose de huit bâtiments: le seul porte-avions russe, l'Amiral-Kouznetsov, un croiseur à propulsion nucléaire, le Pierre le Grand, deux navires anti-sous-marins et quatre navires de soutien, selon des responsables de l'Otan. A bord du porte-avion se trouvent plusieurs dizaines d'avions de chasse qui pourraient renforcer les capacités aérienne russe et du régime de Damas qui bombardent quotidiennement l'ancienne capitale économique syrienne dont les rebelles contrôlent la partie est.
La flotte a été particulièrement surveillée lors de son passage en mer du Nord et en Manche par des navires norvégiens, britanniques et français. Signe de la tension que provoque le passage de cette escadre russe, l'Espagne a finalement décidé d'interdire l'accès de son port de Ceuta, une enclave ibérique en territoire marocain. D'abord accepté, la demande d'escale des Russes a finalement été refusée sous la pression des pays membres de l'Otan.
"La route de nos navires de guerre a été modifiée", a confirmé un porte-parole de l’ambassade russe à Madrid, Vasily Nioradze, cité par l’agence russe Interfax. La flotte a franchi mercredi à l'aube le détroit de Gibraltar et devrait rejoindre en fin de semaine la base navale russe située à Tartous en Syrie.
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