Alep : MSF dénonce "un bain de sang" après de nouveaux bombardements du régime syrien
C'est un déluge de feu et de fer qui s'est abattu sur les quartiers est, tenus par les rebelles, de la ville d'Alep au nord-ouest de la Syrie. Depuis plusieurs semaines l'aviation du régime de Damas, appuyés par des chasseurs-bombardiers russes, pilonne sans relâche les cibles aussi bien civiles que militaires, occasionnant des dizaines de victimes.
Ces bombardements interviennent en pleine offensive des troupes loyales au régime de Bachar al-Assad qui cherche à reprendre la totalité d’Alep, deuxième ville du pays divisée depuis 2012 et devenue le principal front de la guerre en Syrie. D'après un témoin, le régime ciblerait des quartiers résidentiels et des lieux particulièrement fréquentés, les places publiques, les garages, les écoles et les hôpitaux.
Médecins sans frontières (MSF) a appelé vendredi 30 septembre Damas et Moscou à mettre un terme "au bain de sang" dans cette ville. En vain.
Ce samedi 1er, le plus grand hôpital encore en service dans les zones rebelles a été de nouveau bombardé par les forces syriennes loyalistes. "Deux barils d’explosifs ont frappé l’hôpital M10 et il y a des informations sur l’utilisation d’une bombe à fragmentation", d’après Adham Sahloul, de SAMS, l’ONG basée aux États-Unis qui gère cet hôpital qui avait déjà été frappé mercredi 28.
Selon l’Observatoire syrien des Droits de l'homme (OSDH) au moins 15 personnes, dont deux enfants, ont été tuées vendredi par des frappes sur plusieurs quartiers rebelles d’Alep. De son côté le régime a annoncé la mort de quinze civils dans la zone tenue par le gouvernement suite à des tirs de roquettes menés par les rebelles. L’avancée de l’armée syrienne survient au moment où les États-Unis – qui soutiennent l’opposition – et la Russie – soutien de Damas – semblent au bord de la rupture diplomatique.
Après ces bombardements, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon avait dénoncé des "crimes de guerre". Des termes également utilisé par le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault.
Depuis un an, les combats ont fait plus 9.000 morts dans Alep et sa région.
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