Premier débat Trump-Clinton : avantage à l'ancienne Secrétaire d'Etat
Les échanges ont été tendus, musclés tout en restant parfaitement cordiaux. Devant plusieurs millions de téléspectateurs nord-américains (entre 80 et 100 millions), le premier débat entre Donald Trump et Hillary Clinton a eu lieu, dans la nuit du lundi 26 au mardi 27 à New York, à six semaines de l'élection présidentielle américaine.
Premier point d'achoppement entre les candidats républicain et démocrate, la politique économique, où ils étaient tous les deux très attendus par les observateurs de l'élection. Trump comme Clinton ont tenté de flatter les classes moyennes même si la candidate démocrate a fait également la promotion du salaire minimum, du congé maternité, de l’égalité salariale femmes-hommes et de la lutte contre les échappatoires fiscales. De son côté, le sulfureux candidat républicain a mis en avant, comme à son habitude, son côté homme d'affaires qui a réussi.
Un argument repris au vol par l'ancienne Première Dame qui en a profité pour lui tiré un trait bien senti: "Donald a eu beaucoup de chance dans sa vie, il a commencé sa carrière avec 14 millions dollars (légués par son père, NDLR)", ajoutant également que Trump refusait toujours de dévoilé sa déclaration d'impôt, sous entendant ainsi que sa réussite économique n'est pas forcément aussi reluisante qu'il le dit: "qu’a-t-il à cacher? Peut-être qu’il ne paie aucun impôt fédéral! C’est de l’argent en moins pour les écoles".
Pas en reste, son rival a affirmé qu'il "rendrait public (ses) avis d'imposition, contre l'avis de (ses) avocats, quand elle publiera les 33.000 emails qui ont été effacés" faisant ainsi référence à l'affaire de la messagerie privée de Clinton du temps où elle officiait comme Secrétaire d'Etat (équivalent américain du ministre des Affaires étrangères) de l'administration Obama.
Au sujet de la politique internationale, les deux candidats se sont rendus coups pour coups. "Tous les problèmes, elle aurait pu les régler il y a dix ans. Elle n'a pas l'endurance, ni le charisme pour être présidente. Il faut être capable de négocier avec le Japon, l'Arabie Saoudite. Je ne crois pas qu'Hillary en soit capable", a résumé Donald Trump en allusion à son malaise de la mi-septembre. Ce à quoi la candidate démocrate a répondu du tac au tac, justifiant de sa longue expérience diplomatique. "Quand il aura voyagé dans 112 pays et négocié un accord de paix, un cessez-le-feu, la libération de dissidents (...) ou même qu'il aura passé 11 heures à témoigner devant une commission au Congrès, il pourra me parler d'énergie".
C'est également sur le côté polémique et sulfureux de Donald Trump qu'Hillary Clinton a gagné de points, accusant son adversaire de sursoir aux rumeurs les plus folles sur les origines de Barack Obama. Elle a également rappelé ses propos sur le changement climatique "inventé par les Chinois" selon lui, ou encore ses liens avec la Russie, se disant "choquée" quand Donald Trump a incité "Vladimir Poutine à pirater l'Amérique". Des attaques auxquelles le candidat républicain n'a pas souhaité répondre, apparaissant sur la défensive.
A en croire un sondage réalisé par CNN (en anglais) peu après la fin du débat, 62% des téléspectateurs pensent que Hillary Clinton a remporté le débat, contre seulement 27% pour son rival. Avantage Clinton, prochain round le 9 octobre prochain.
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