Schengen : un corps de gardes-frontières européen en projet
Même si il doit encore être approuvé par les députés européens, le projet de créer un corps de garde-frontières européens pour garantir la sécurité de l'espace Schengen semble être en bonne voie. Le commissaire aux Migrations, Dimitris Avramopoulos a présenté ce projet de loi devant le Parlement européen ce mardi, assurant que ce groupe de fonctionnaires vise à améliorer "la sécurité" aux frontières extérieures de l'Union européenne.
Il s’agit, selon la Commission européenne, d’endiguer le flux de migrants, alors que près d’1,5 million d’entrées illégales dans l’UE ont été détectées entre janvier et novembre, une proportion jamais atteinte.
L’enjeu est aussi, selon Bruxelles, de sauvegarder l’intégrité de l’espace Schengen de libre-circulation des personnes. Plusieurs pays, comme l’Allemagne ou l’Autriche, ont rétabli provisoirement des contrôles à leurs frontières avec d’autres pays membres, ne pouvant plus compter sur les pays de première entrée pour jouer le rôle de filtre.
La Commission souhaite en effet que le nouveau corps européen de gardes-frontières et de gardes-côtes ait un "droit d'intervenir", y compris dans des États ne le souhaitant pas, en dernier recours. "L'agence sera habilitée à exiger des États membres qu'ils adoptent, en temps utile, des mesures correctives", pour améliorer la situation à une frontière extérieure, a indiqué la Commission européenne dans un document détaillant son projet.
En termes d'effectif, les Etats-membres devront être capable de déployer un corps de "1.500 gardes frontières" opérationnels en quelques jours d'ici l'horizon 2020 e s'appuyant sur les bases déjà existantes actuellement sous le contrôle de l'agence européenne Frontex.
Problème, de nombreux pays refusent de déléguer leurs pouvoirs en matière de frontières comme la Grèce qui a longtemps refusé l'intervention de Frontex, avant de finalement céder, devant l'ampleur des arrivées.
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