Syrie : dans Manbij libérée du joug de Daech par les Kurdes, des scènes de liesse
Des multiples scènes de liesses qui ont ponctué la libération du bastion de l'Etat islamique (EI), Manjib, dans le nord-est de la Syrie, par les Forces démocratiques syriennes, il restera probablement une image d'une grande valeur symbolique. Celle d'une femme vêtu d'un niqab enlaçant chaleureusement une combattante kurde des YPG non-voilée.
Le peuple #Kurde en première ligne dans la lutte contre #Daesh, libération de la ville de #Manbij. Espoir et paix. pic.twitter.com/MYqWEJAtby
— Thomas Portes (@thomasportesPCF) 13 août 2016
Autres images fortes, ces dizaines de femmes brûlants leur niqab, imposé de force par les djihadistes, dans des feux de joie ou encore ces hommes qui se rasent mutuellement la barbe, au port rendu obligatoire par les membres de l'EI, tandis que les combattants kurdes distribuaient des cigarettes aux passants (il est formellement interdit de fumer dans le califat "autoproclamé" de l'EI). Autant de signes qui montrent à quel point la chape de plomb imposé par le groupe terroriste pesait sur la vie des habitants de la ville.
Depuis deux ans et demi Manbij, verrou stratégique situé sur la route de Raqqa vivait sous la férule des djihadistes de l'EI. Ces derniers en avaient fait un centre de triage pour les milliers de combattants étrangers (dont de nombreux Français) venus clandestinement de Turquie.
Appuyées par les frappes de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis, les Forces démocratiques syriennes (FDS), une alliance de combattants issus des milices d'autodéfense kurdes et des tribus arabes sunnites de la région, avaient lancé le 31 mai leur offensive pour reprendre Manbij, qui servait à l'EI de carrefour vital d'approvisionnement à partir de la frontière turque vers ses zones en Syrie, dont Raqqa, plus à l'est, capitale autoproclamé du "califat".
Plusieurs centaines de civils que les djihadistes de l’Etat islamique (EI) avaient emmené comme "boucliers humains" en se retirant de leur ancien fief de Manbij, dans le nord de la Syrie, ont été libérés, rapportait samedi 13 l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Des dizaines de milliers d'habitants avaient réussi à fuir Manbij, mais des dizaines de milliers d'autres avaient été pris au piège des combats. L'utilisation par les djihadistes d'habitants comme boucliers humains avait retardé la prise de la ville, les FDS disant vouloir éviter des victimes civiles. Malgré les précautions prisent par les combattants arabo-kurdes, 437 civils ont été tués dont 105 enfants dans Minbej et sa région. Parmi les civils, 203 ont péri dans les frappes de la coalition.
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