Tensions au Proche-Orient : 11 Palestiniens morts ces dernières 24 heures
Le cycle des violences meurtrières engagé depuis plusieurs jours au Proche-Orient s'est accéléré ces dernières 24 heures et fait craindre une nouvelle Intifada. Depuis vendredi 9, onze Palestiniens ont ainsi trouvé la mort dans la bande de Gaza et à Jérusalem-est, selon RFI. Au total, ces dix derniers jours, les violences ont fait 25 morts: six Israéliens et dix-neuf Palestiniens.
"Nous appelons à renforcer et accentuer l'intifada (...) c'est la seule voie qui mènera à la libération", a ainsi martelé lors de son prêche de vendredi Ismaïl Haniyeh, le leader du Hamas dans la bande de Gaza. Suite à des incidents ayant fait sept morts et 145 blessés à la frontière avec Israël, les premiers dans l'enclave palestinienne depuis le début des violences début octobre, le jour même, le responsable a martelé que "Gaza remplira son rôle dans l'intifada de Jérusalem et elle est plus que prête à l'affrontement".
Galvanisés par la mort de plusieurs de leurs compatriotes à Jérusalem-est et en Cisjordanie ces dix derniers jours, des jeunes gazaouis sont descendus dans les rues près de Khan Younes et de Gaza. Certains d'entre eux se sont ensuite approchés de la barrière de sécurité gardée par Tsahal pour jeter des pierres. Les soldats ont alors ouvert le feu sur les manifestants, entraînant le plus lourd bilan depuis l'opération de guerre "Bordure protectrice" de l'été 2014 (plus de 2.000 morts selon l'ONU).
Ce samedi, deux autres jeunes, âgés de 13 et 15 ans, ont été tués lors de heurts similaires, portant à neuf le nombre de morts dans l'enclave en moins de 24 heures.
A Jérusalem-est et en Cisjordanie la tension est également au plus haut. Un Palestinien de 22 ans a ainsi été tué lors d'émeutes dans le camp de réfugiés de Chouafat (Jérusalem-est) dans la nuit de vendredi à ce samedi. C'est le deuxième mort dans ce camp, en proie aux émeutes, en moins de 48 heures.
Les autorités ont enfin indiqué qu'un Palestinien de 16 ans a été abattu après avoir attaqué au couteau des juifs ultra-orthodoxes, dont deux ont été blessés légèrement, ce samedi matin à Jérusalem. Il s'agit de la treizième attaque de ce type depuis le début du mois au cours desquelles deux israéliens et six agresseurs, presque exclusivement Palestiniens, ont trouvé la mort.
Malgré les appels à la révolte de plus en plus insistants de la part de certains responsables palestiniens, les autorités israéliennes maintiennent qu'il ne s'agit que d'actions d'individus isolés. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a ainsi refusé jeudi 8 de parler de troisième intifada, après celles de 1987 et 2000, mais a préféré évoquer une "vague de terrorisme".
"Ces agissements sont principalement non organisés, mais ils résultent des incitations à la haine débridées (...) de la part du Hamas, de l'Autorité palestinienne, de plusieurs pays voisins, et certainement pas des moindres, du Mouvement islamique en Israël", a-t-il ainsi dénoncé. Avant d'avertir: "nous prouverons que le terrorisme ne paie pas".
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