Tourisme sexuel et pédophilie : l'Australie veut prendre une mesure radicale en confisquant des milliers de passeports
La mesure s'annonce radicale et souligne également le fléau du tourisme sexuel qui frappe le pays… en tant que lieu de provenance des prédateurs. L'Australie a annoncé en effet que son parlement allait étudier une nouvelle mesure de prévention: la saisie de 20.000 passeports de criminels et délinquants déjà condamnés pour des actes pédophiles. Le but? Empêcher que ces individus ne récidivent en se rendant en Asie pour y pratiquer le tourisme sexuel pédophile en y violant, pour des tarifs parfois bas, de jeunes enfants.
Du fait de son positionnement géographique, les pédophiles peuvent se rendre à des tarifs relativement modérés dans plusieurs pays "sensibles" où le tourisme sexuel est développé. Une aubaine pour certains pervers, y compris en état de récidive. "Rien que l'an dernier, près de 800 pédophiles enregistrés ont voyagé en dehors d'Australie", reconnaît d'ailleurs la ministre australienne des Affaires étrangères, Julie Bishop.
Le pays est encore choqué par le cas de Robert Andrew Fiddes Ellis, un septuagénaire condamné en septembre dernier à Bali (Indonésie) à 15 ans de prison pour avoir violenté 11 filles âgées de 8 à 17 ans.
Concrètement, si le projet est adopté dans son intégralité, 3.200 personnes condamnées pour des faits graves se verront interdire à vie de tout voyage à l'étranger. Pour les autres, leur passeport leur sera restitué après une période de probation, et sous réserve qu'elles se conforment à certaines conditions.
Le combat juridique s'annonce âpre. Interdire en effet un de ses ressortissants qui ne purge plus aucune peine de quitter son pays contrevient en principe aux droits civiques reconnus dans les démocraties. Le sénateur Derryn Hinch, l'un des porteurs du projet, assume: "Vous allez à Bali, vous allez à Phnom Penh, vous allez à Siem Reap, et vous voyez ces hommes australiens d'âge moyen là-bas (...) avec un jeune garçon local, ils ne sont pas là pour bronzer (…) De mon point de vue, si vous violez un enfant, vous perdez certains de vos droits civiques".
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