Tunis : fusillade et prise d'otages au musée du Bardo, au moins 8 morts (VIDEO)
Les deux terroristes présumés, déguisés en militaires et auteurs de l'attaque dans le centre de Tunis ce mercredi, se sont retranchés dans le musée du Bardo, où ils détenaient en milieu d'après-midi une dizaine d'otages, dont au moins un enfant. Près de 200 personnes se trouvaient dans l'institution lors de l'attaque mais une majorité d'entre elles ont pu être évacuées par les forces de police.
Plusieurs dizaines de blessées, dont un policier grièvement touché, ont dû être évacués vers l'hôpital Charles-Nicole de Tunis.
Le commando, puissamment armé, avait d'abord tenté d'attaquer le Parlement alors qu'une séance plénière s'y déroulait. Repoussés par le service de sécurité de l'institution, les deux hommes ont ensuite pénétré dans le musée du Bardo mitoyen avec le Parlement.
De longs échanges de tirs d'armes automatiques ont eu lieu dans la rue. Le premier bilan du ministère de l'Intérieur tunisien fait état de huit morts: un Tunisien et 7 touristes étrangers. Leurs nationalités n'ont pas encore été dévoilées mais plusieurs sources évoquent deux Britanniques, un Italien, un Espagnol, un Français.
Des renforts des services spéciaux de la police et des services de la garde présidentielle tunisienne, très bien entraînés, ont afflué vers le lieu de la fusillade et de la prise d'otages. Plusieurs hélicoptères survolaient le ciel de Tunis.
La députée Saïda Ounissi, présente sur place, témoigne sur Twitter et fait état de tirs échangés au niveau du Musée national du Bardo. Principal musée de la capitale tunisienne qui retrace l'histoire du pays, et fréquenté par de nombreux touristes, l'édifice est adossé au bâtiment du Parlement.
Ironie du sort (ou pas?), les députés tunisiens étaient pleine audition des forces armées et du ministre de la Justice sur l'adoption d'une loi anti-terroriste.
Parmi les premières réactions, le Premier ministre français Manuel Valls a "condamné avec la plus grande fermeté cette prise d'otages" et a assuré la Tunisie du soutien de la France dans cette épreuve.
(Voir ci-dessous une vidéo des abords du musée du Bardo encerclé par la police):
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