Ukraine : un attentat présumé fait deux morts à Kharkiv pendant une marche patriotique

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MM
Publié le 22 février 2015 - 17:00
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Deux personnes sont mortes dans un attentat présumé à Kharkiv dans l'est de l'Ukraine.
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©Capture d'écran Twitter @tombreadley
Deux personnes sont mortes dans un attentat présumé à Kharkiv dans l'est de l'Ukraine.
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Alors que les accords de Minsk se mettent très difficilement en place, un attentat a fait au moins deux morts ce dimanche à Kharkiv, à 200 kilomètres du front. Des combats se poursuivraient à Marioupol.

Alors que les Ukrainiens commémorent le premier anniversaire de la chute du président Ianoukovitch en février dernier, une explosion a fait au moins deux morts lors d'une marche patriotique à Kharkiv à l'est du pays (à 200km des régions séparatistes de Lougansk et de Donetsk). Il s'agirait d'un attentat.

Le procureur régional, Iouri Daniltchenko, a déclaré qu'une des deux personnes tuées était un policier. L'autre victime serait un militant pro-européen, selon des organisateurs de la marche. Des journalistes présents sur place ont pu voir deux corps étendus sur le sol, recouvert par un drapeau ukrainien.

La police a qualifié l'explosion "d'attentat terroriste", selon le ministère de l'Intérieur. Le service de sécurité ukrainien (SBU) a annoncé avoir interpellé des suspects "qui pourraient être impliqués" dans cet attentat. La ville de Kharkiv a été secouée ces derniers mois par une dizaine d'explosions suspectes dont plusieurs ont fait des blessés et été qualifiées d'attentats terroristes par les autorités fidèles au pouvoir de Kiev.

L'explosion de ce dimanche intervient alors qu'aujourd'hui, le général Olexandre Rozmaznine de l'armée ukrainienne et Edouard Bassourine, officier séparatiste, ont tous deux annoncé qu'un accord avait été signé samedi 21 sur le retraits des armes lourdes à 50 km de la ligne de front. Les premiers retraits d'armes et de troupes pourraient intervenir dans la journée.

Les accords de Minsk obtenus jeudi 12 février prévoyaient que le cessez-le-feu débuterait dimanche 15 et que les deux belligérants retireraient leur armement lourd sur une distance d'au moins 50 kilomètres. Toutefois, s'il s'était appliqué dans une partie de l'Ukraine, le cessez-le-feu était largement enfreint dans la région de Debaltseve. Cette ville stratégique alors contrôlée par l'armée régulière constituait une poche de résistance face aux rebelles. Ces derniers ne semblaient donc pas vouloir faire taire les armes avant de l'avoir reprise. C'est chose faîte depuis mercredi 18, après d'intenses bombardements. Les militaires ukrainiens ont par ailleurs signalé que les rebelles porteraient une offensive à l'est de Marioupol, dans le sud-est du pays.

 

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