Seine-Saint-Denis : l'Etat sévit contre les rodéos sauvages à Aulnay-sous-Bois
Des bolides qui font des pointes à 200 km/heure en pleine zone urbaine: saisie par le maire d'Aulnay-sous-Bois, la préfecture de Seine-Saint-Denis a décidé de sévir contre les rodéos sauvages, avec retraits de permis et interpellations à la clé.
Craignant qu'un "drame ne survienne prochainement" et face à "l'exaspération" des autres usagers de la route, le maire (LR) Bruno Beschizza avait demandé fin août à l'Etat de "prendre des mesures exceptionnelles" pour lutter contre les "runs".
Depuis deux ans, certains vendredis soir, jusqu'à 500 véhicules provenant de toute la région parisienne se regroupent sur le parking d'un centre commercial, avait relaté l'édile dans son courrier. De là, ils "organisent de véritables courses sauvages" sur un boulevard très fréquenté de la ville, avec des pointes de vitesse "pouvant atteindre plus de 200 km/h au lieu des 50 km/h réglementaires en agglomération".
Et ce, en présence de nombreux spectateurs massés sur le terre-plein de la départementale.
En réponse, la préfecture a engagé d'importants moyens qu'elle a détaillés dans un communiqué publié jeudi. Ainsi, chaque vendredi depuis la mi-septembre, des véhicules de police équipés de radars mobile traquent les excès de vitesse, avec des retraits immédiats de permis de conduire à la clé, voire des interpellations si le conducteur a consommé des stupéfiants.
Vendredi soir, une grosse opération mobilisant près d'une centaine de policiers s'est déroulée entre 23H30 et 02H30 sur le parking du centre commercial. Selon la préfecture, elle a donné lieu à 99 verbalisations pour vitesse excessive, émission de bruit ou de fumée, vitres teintées ou échappements, plaques d'immatriculations et éclairages "non conformes".
En outre, dix personnes ont été interpellées pour mise en danger de la vie d'autrui, refus d'obtempérer ou conduite en état d'ivresse ou sous l'emprise de stupéfiants.
"Un travail de longue haleine va être nécessaire pour réussir à endiguer ce fléau, qui crée un sentiment d'insécurité dans la ville", a déclaré à l'AFP Séverine Maroun, première adjointe au maire.
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