Crise économique : Vague de faillites pour les PME-ETI françaises

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France-Soir
Publié le 17 octobre 2024 - 09:50
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AFP/Archives - Stefani Reynolds
Bruno Le Maire, ancien ministre de l'Economie, le 12 avril 2023.
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Cette année, alors que les faillites explosent, ce sont les PME et ETI qui s’effondrent les premières. Le "retour à la normale" qui était promis pour le post-Covid est en train de s'envoler, car les conditions économiques asphyxiantes d'aujourd'hui ne laissent que peu de chances à ces entreprises et menacent l'emploi de quelque 250 000 personnes. À tel point que les acteurs de la restructuration peinent à voir le bout du tunnel, et craignent une crise aussi importante que celle des subprimes de 2009.

Derrière des chiffres alarmants, c'est le cœur même de l'économie locale qui vacille. Des entreprises autrefois florissantes, comme Valeo ou SPI, sont aujourd'hui sur le fil du rasoir. "On voit des structures de plus en plus importantes qui ne peuvent plus faire face", constate Christian Bagnaud, président du tribunal de commerce du Mans. En 2024, le nombre de défaillances a bondi de 24 % par rapport à 2019, atteignant des niveaux comparables à la crise de 2009, selon les chiffres de BPCE. Une situation révélatrice d’une économie en décomposition silencieuse, loin du simple "retour à la normale" post-Covid.

Les PME-ETI, autrefois considérées comme plus résilientes que les très petites entreprises, s'effondrent sous le poids des dettes accumulées pendant la pandémie et les crises successives. La France déplore "57 % d’augmentation des défaillances pour les PME-ETI contre 19 % pour les TPE", rappelle Alain Tourdjman, directeur des études chez BPCE. Comme l'explique Les Echos, ce retour à la réalité est rendu particulièrement difficile par la fin des aides publiques, une demande des ménages en berne et la hausse des charges fiscales.

Sans surprise, l'emploi fait grise mine. "250 000 emplois sont menacés cette année, soit 43 % de plus qu'en 2019", ajoute Tourdjman. Derrière ces chiffres, ce sont des vies et des territoires entiers qui vacillent, particulièrement dans des régions comme l'Aquitaine, mais aussi l'Île-de-France. D'autres régions, comme les Hauts-de-France, résistent mieux. Si les prévisions de BPCE se réalisent, 2025 pourrait prolonger cette hémorragie avec une "marée haute" de défaillances, menaçant toujours plus l'emploi. Reste à voir ce que le nouveau gouvernement nous réserve pour redresser la barre.

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