Goldman Sachs quitte la coalition internationale pour une finance verte

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France-Soir
Publié le 09 décembre 2024 - 11:15
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Devant la banque Goldman Sachs à New York, le 15 avril 2016
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© SPENCER PLATT / GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP/Archives
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Goldman Sachs, emblème de Wall Street, a quitté la Net-Zero Banking Alliance (NZBA), une initiative phare soutenue par l’ONU pour aligner la finance mondiale sur les objectifs de neutralité carbone d’ici 2050. Ce retrait, révélé le 6 décembre 2024, soulève des doutes sérieux sur l'engagement climatique des institutions financières face aux pressions politiques.

"Nous disposons des capacités nécessaires pour atteindre nos objectifs", a déclaré la banque auprès de Reuters, tout en affirmant son soutien aux ambitions de durabilité de ses clients. Mais, comme l'a révélé l'agence de presse britannique, cette déclaration de principe reflète le contexte tendu des États-Unis. Les initiatives ESG (environnementales, sociales et de gouvernance) sont devenues la cible d’attaques judiciaires orchestrées par des élus républicains, qui font la guerre aux pratiques woke des grandes entreprises. Cette polarisation atteint les sommets, avec une plainte antitrust impliquant des géants comme BlackRock, accusés de saboter l'industrie fossile.

Le retrait de Goldman Sachs révèle les failles d’un système basé sur des coalitions volontaires. Ces engagements, souvent brandis comme des preuves de bonne foi, en plus d'êtrs souvent des écrans de fumée, restent vulnérables face aux forces politiques et économiques contraires. Les États conservateurs menacent même de retirer leurs investissements des institutions jugées trop "écologistes". Selon le média Les Transitions, cette lutte reflète une opposition systémique entre profits à court terme et survie à long terme.

S'il était déjà peu probable que les grandes banques soient prêtes à sacrifier leurs intérêts pour le climat, une chose est sûre, la finance verte vacillera encore plus si les géants de l'économie se moquent des initiatives internationales.

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