La foodtech et l’agritech pour atteindre la souveraineté alimentaire

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FranceSoir
Publié le 18 mai 2020 - 12:12
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La foodtech et l’agritech pour atteindre la souveraineté alimentaire
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Tania Malréchauffé / Unsplash
Les nouvelles technologies donnent un coup de pouce pour booster la production et optimiser les ressources.
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La crise sanitaire a mis en évidence l’importance de la sécurité de la chaîne alimentaire. Pour approvisionner le pays en nourriture, alors que les échanges étaient à l’arrêt, les agriculteurs étaient en première ligne pour garantir la chaîne d'alimentation de la population. Pendant cette crise, manger local a été une nécessité pour le consommateur pas seulement par solidarité avec les producteurs, mais aussi par réflexe et par conviction. La souveraineté alimentaire est donc revenue sur le devant de la scène, et est plus que jamais d'actualité. L’innovation technologique, la food tech et l'agritech viennent en aide au secteur pour atteindre cet objectif complexe en raison des coûts de production en France.

Les AMAPS online et les applications pour se rapprocher des producteurs

Lors de la fermeture des marchés, cantines et restaurants, les français ont pu soutenir des producteurs locaux à travers des applications mobiles. Le retour vers la proximité a été une façon de soutenir ces agriculteurs ayant perdu leurs clients habituels (70% des revenus des producteurs proviennent de la restauration). D’autres ont privilégié des chaînes de distribution alternatives pour désengorger la fréquentation des grandes surfaces et ainsi profiter de plus de distanciation sociale.
Des nouvelles plateformes de mise en relation ont vu le jour. L'application MesProducteurs par exemple, a été lancé en plein confinement, le 7 avril, pour faire la promotion en ligne des producteurs à proximité, et en seulement en trois heures, une cinquantaine de producteurs se sont inscrits.

Manger français est apparu le 22 mars pour proposer de livrer à domicile un panier varié de fruits, légumes, fromage, miel ...même des pâtes et de la bière!


Connecter la ferme pour assurer une production toute l'année

Les nouvelles technologies donnent aussi un coup de pouce pour booster la production et optimiser les ressources. Par exemple, la start-up Ombrea développe des ombrières connectées pour que viticulteurs, horticulteurs et maraîchers puissent protéger les cultures des aléas météorologiques, et ainsi optimiser les cultures toute l'année. En fonction de la météo, ces ombrières vont s'ouvrir et se refermer au-dessus des cultures en ajustant la lumière, la température et l'humidité.   

Les technologies de l'auto production

L’autoproduction a aussi eu le vent en poupe pendant le confinement. Les chanceux ayant un jardin ou une terrasse, se sont lancés dans le jardinage. Des technologies existent aussi pour aider les personnes tenter de relever le défi de l'autosuffisance alimentaire à cultiver leurs propres aliments.
Myfood par exemple permet à chacun de bénéficier d’une véritable ferme à la maison en proposant l’installation à la maison, sur des espaces réduits, de serres connectées qui s’installent en une journée et collectent toute une série de données qui communiquent avec une application mobile. Elle permet de suivre l'évolution de la serre en direct, et envoie des rapports de performances en fournissant des conseils pour optimiser votre culture.

Amener la ferme en banlieue

Agricool essaie de prouver la viabilité d’une ferme urbaine écologique en personnalisant le climat, la lumière et l’irrigation. A la Courneuve cette entreprise s’est lancée dans l’agriculture du futur: dix conteneurs connectés servent à cultiver des fruits et des légumes. Avec ce système de culture urbaine, plus d’émissions CO2 liées aux trajets de distribution entre la campagne et la ville, et les aliments conservent toutes leurs richesses nutritionnelles. Cette expérimentation, même si elle semble futuriste, partage les principes déjà utilisés dans les zones agricoles, et même chez les particuliers : un suivi des conditions (température, lumière, humidité) pour contrôler à distance les aliments tout en optimisant le rendement. Aux Pays bas par exemple, des exploitations de grande taille utilisent tous ces outils, avec des serres éclairées 24h/24h, et tous les paramètres optimisés de manière automatique.

Deux tendances qui pourraient être complémentaires se dessinent pour répondre au défi de la souveraineté alimentaire: d’un côté la mise en relation avec les producteurs à proximité qui optimisent leurs champs à l’aide des objets connectés et de l’intelligence artificielle, et d’un autre une culture ultra locale, rendue possible grâce à l’optimisation de l'environnement permise par les nouvelles technologies.

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