Un moment de vérité pour l’Europe en ce vendredi 19 juin 2020
L’Europe se réunit aujourd’hui pour définir le plan de relance, qui s’ajoutera à ceux décidés par chacun des gouvernements. Une négociation difficile qu’il faudra clôturer avant la fin du mois de juillet.
Ce vendredi 19 juin restera marqué d’une croix blanche dans l’histoire de la construction européenne. C’est aujourd’hui que vont commencer les discussions sur l’organisation et l’aménagement du plan de relance de l’Europe.
Réussir à atteindre un consensus, un processus difficile mais pas irréalisable
Chacun des 27 pays de l’Europe veut défendre sa propre vision de la relance, et en la matière ce sera un véritable catalogue à la Prévert des solutions possibles. En effet, chaque gouvernement a déployé des stratégies différentes pour résister à l’épidémie du Covid-19. Il faut aujourd’hui adopter une stratégie globale pour le Vieux Continent.
La traditionnelle opposition Nord – Sud, avec les premiers qualifiés de « frugaux » et les pays cigales du Sud, n’est plus aussi tranchée qu’autrefois. Ainsi, la France a réussi à adoucir la position de l’Allemagne dans l’accord historique du 18 mai dernier et le couple franco-allemand pèsera lourd dans ces négociations qui s’ouvrent.
Le président du conseil européen, Charles Michel, le pressent aussi en constatant que « le consensus s’amorce ». Les vingt-sept sont conscients de la nécessité de cette relance. Le principe d’un emprunt commun pour pouvoir soutenir les pays les plus impactés par l’épidémie devrait dont être retenu. Il n’empêche que les discussions vont être difficiles, puisqu’on évoque quand même un emprunt de 750 milliards d’euros, dont la majeure partie (500 milliards environ) seront redistribués sous forme de subventions. Il va donc falloir convaincre du bienfondé de la démarche et ce avant la fin du mois de juillet.
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