Les loyers commerciaux : des impayés qui posent question !
Avec une fermeture brutale de leur point de vente, un grand nombre d’entreprises s’est dispensé de payer les loyers commerciaux. Aujourd’hui, les bailleurs ne sont pas tous d’accord pour supporter seuls ce surcout.
« Quoi qu’il en coûte », il faudra soutenir l’économie française et les entreprises. Le mot d’ordre avait été lancé par le président de la République en personne aux premières heures du confinement. L’Etat aidait les entreprises à réduire leurs charges au maximum afin de pouvoir faire face à cette crise exceptionnelle. Les loyers commerciaux des entreprises, contraintes de baisser le rideau, ne devaient pas être payés entendait-on du côté du gouvernement.
Une situation difficile pour tous y compris les bailleurs de locaux professionnels
Trois mois après, la question de ces loyers est toujours en suspens. Car les bailleurs privés ont bien entendu les appels à la bienveillance lancés par le gouvernement. Certains ont accepté de négocier au cas par cas avec les commerçants concernés, alors que d’autres se sont montrés plus réticents. Un guide des bonnes pratiques a été éditée par le gouvernement, mais aucune mesure contraignante n’est venue clarifier la situation.
Or sans recettes pendant près de deux mois et avec une reprise lente, les entreprises redoutent cette épée de Damoclès autour de leur tête : annulation des loyers, report, échéancier, fonds d’abondement des assurances, …. Toutes les pistes sont sur la table, mais les commerçants préviennent, qu’en cas d’échec des négociations, la situation deviendrait périlleuse pour un grand nombre d’entre-eux. La Confédération des Petites et Moyennes Entreprises (CPME) a même pointé la responsabilité de l’Etat dans le choix de la fermeture des magasins, réclamant ainsi dans un communiqué de presse que le gouvernement doit
« faire en sorte qu'une solution soit trouvée dans les plus brefs délais afin d'éviter nombre de faillites de PME »
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