Besoins en main-d'œuvre : 16 métiers connaissent des difficultés de recrutement
Selon le dernier rapport de Pôle emploi sur les besoins en main-d'œuvre, alors que le taux d’intention de recrutement est en 2021 semblable à celui de 2019, et donc plus important que celui de l'année 2020, les entreprises ont du mal à recruter à cause d’un manque de profils adaptés.
Intentions d’embauches des #entreprises selon leur taille, leur secteur d'activité… On vous dévoile aujourd’hui les résultats de l’enquête #BMO2021 de @Pole_emploi (à dérouler) ⤵️ pic.twitter.com/V06OeBFOWO
— Pôle emploi (@pole_emploi) May 4, 2021
Un contexte particulier pour l’embauche en 2021
Selon Pôle emploi, en 2020, la crise économique et sanitaire a freiné les embauches. Alors que 12% des établissements ont renoncé à recruter, 25% ont recruté moins que prévu. Pourtant, en 2021, les projets de recrutement des entreprises sont légèrement en hausse par rapport à 2020, mais aussi par rapport à 2019. Cette dynamique est en grande partie portée par les établissements de petite taille : les établissements de moins de 10 salariés déclarent 12% de projets de recrutement en plus qu’en 2019.
Quels secteurs ont plus besoin de main d'œuvre en 2021?
Les services aux particuliers sont le secteur ou les intentions d’embauche sont les plus fortes cette année, avec 60% des intentions d’embauche. Suivent le secteur des services aux entreprises, et le commerce. La construction a progressé de 22% par rapport à 2019, la santé de 15% et l’agriculture de 9%.
Ces emplois sont-ils durables ?
Parmi ces intentions de recrutement, 64% concernent des emplois durables (de plus de 6 mois). Cependant, les viticulteurs et arboriculteurs salariés forment la catégorie de main-d'œuvre la plus recherchée. 95,5% des viticulteurs et arboriculteurs ont un emploi saisonnier, et 73,5% des métiers touristiques.
Charpentier, le métier le plus difficile à recruter en 2021 : vers la fin du savoir-faire ?
Pour plusieurs métiers, le pourcentage de recruteurs qui ont des difficultés à recruter est très élevé. En 2021, 44,9% des embauches sont toujours jugées “difficiles”, alors qu’en 2019 ce sentiment concernait le 50,1% des recruteurs, contre 32,4% en 2015. Les métiers concernés par cette difficulté de recrutement touchent plusieurs secteurs (principalement le bâtiment et les services) et différents métiers. En France, en tête des métiers les plus difficiles à recruter se trouve celui de charpentier, suivi par les spécialistes de l'appareillage médical, les infirmiers, les représentants auprès des particuliers, et les techniciens d’étude et de développement informatique.
83% des entreprises peinent en effet à trouver un charpentier, et d’autres métiers du bâtiment sont dans les mêmes conditions. 82% des entreprises peinent à trouver des couvreurs ou des géomètres.
Les formations pour accéder à ces métiers d’antan ont été largement dévalorisées. On vit pourtant un contexte de forte demande pour la rénovation et les travaux à la maison.
Pôle emploi dit avoir mis la main à la pâte pour soutenir spécifiquement les secteurs en tension, concrètement avec un plan de recrutement dans la santé, avec la reprise dans l'hôtellerie et la restauration et avec un plan d’action dans les entreprises de construction. Mais, comment revaloriser les métiers de charpentier et de couvreur ? Ce problème de fond touche les métiers traditionnels, professions “assez peu attractives, du fait des conditions de travail souvent difficiles et de l’exposition aux caprices de la météo (températures, intempéries)” explique TF1.
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