La Thaïlande se ferme aux "digital nomads"
Alors que le télétravail massif permet à de nombreux travailleurs indépendants et "digital nomads" de réaliser leur activité professionnelle, depuis les plages les plus exotiques, certains pays comme la Thaïlande décident de se fermer à ces travailleurs étrangers "low cost". Alors que le pays veut rester attractif aux expatriés "de luxe", les humbles travailleurs du numérique ou professeurs de langues ne sont plus les bienvenus.
Le pays espère accueillir des télétravailleurs d'élite
Selon une information du Pattaya Mail, repérée par Courrier International, la crise sanitaire aurait poussé le pays à prioriser l'accueil de certains professionnels. Alors que le pays se rouvrait le 1ᵉʳ novembre aux étrangers de 63 pays, bénéficiant de visas spéciaux et de facilités d’immigration, certains télétravailleurs restent dans une situation "toujours ambiguë et illégale". Les recommandations officielles visent aujourd'hui seulement une certaine élite, "des multimillionnaires qui voyagent en jet privé", et excluent les professeurs d’anglais en ligne, les fournisseurs de livraisons directes (dropshippers), les traders en cryptomonnaie, les personnes travaillant dans le marketing, les blogueurs, les rédacteurs, les vendeurs Amazon ou encore les développeurs web indépendants. "En tout cas, il faut l’espérer", ironise le Pattaya Mail.
Les "digital nomads" illégaux comptent rester
Selon le média local, les "digital nomads" n'ont pas à s'inquiéter tant que les autorités locales restent convaincues qu’ils ne prennent pas d’emplois aux Thaïlandais. Cela pourrait encourager certains à ne pas remettre en cause leur organisation en télétravail, depuis ce pays si prisé des touristes et des "digital nomads". Ils ont pourtant aussi un impact négatif sur la surcharge des infrastructures locales et la destruction des zones protégées, soumises à la surpopulation de ces professionnels du travail numérique indépendant.
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