Les livreurs à vélo et scooter bénéficient-ils du couvre feu à 18h ?

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FranceSoir
Publié le 02 février 2021 - 11:59
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Un coursier de Take Eat Easy
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©Capture d'écran www.takeeateasy.fr
Malgré l’impression que le monde appartient aux livreurs à partir de 18h, cette activité supporte de fortes contraintes qui pèsent sur leurs revenus
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Si vous sortez en ville après 18h, pour promener votre chien, ou un autre motif autorisé, vous savez que le couvre feu est le règne des livreurs à vélo et scooter. Après 18h, les restaurants ne sont ouverts que pour qu’ils puissent récupérer les commandes, et la circulation se résume à un balai incessant de scooter et vélos aux couleurs de Uber Eats, Deliveroo, Just Eat, etc... Même si les livreurs sont d’une certaine manière des privilégiés du couvre feu qui peuvent continuer leur activité, leurs conditions de travail ne sont pas vraiment enviables. Explications.

Connaissez vous les contraintes du livreur ?

Même en plein boom des livraisons, et malgré l’impression que le monde appartient aux livreurs à partir de 18h, cette activité supporte de fortes contraintes qui pèsent sur leurs revenus, comme leur équipement par exemple. Avec de nombreuses dépenses à leur charge, il est très difficile de calculer combien gagne réellement un livreur.
Selon Ouest France, le salaire d’un livreur peut équivaloir à un salaire moyen de 10,74 euros brut par heure, soit une moyenne de 1, 628 euros brut par mois. Mais à cela il faut enlever 22% des charges, liées au statut de micro-entrepreneur, ce qui donne 1,269 euros net. Si le livreur bénéficie des aides à la reprise de l’emploi, il pourra cotiser 11% de leur salaire au lieu de 22%.
 Avec ce salaire net, le livreur doit payer son vélo ou son scooter, son carburant, son équipement de travail (manteau, combinaison, gants, etc).

Des avancées dans les conditions des livreurs qui créent des précédents

Des améliorations des conditions ont été obtenues récemment par les livreurs d'Uber Eats à Saint-Etienne.  Après deux jours de forte mobilisation, les 13 et 18 décembre, les livreurs stéphanois ont obtenu des concessions de la part d'Uber Eats: une rémunération minimum, à certaines heures et sous conditions, et le retour d'une "prime de pluie", à hauteur d'un euro par commande. 
Même si ces concessions sont de caractère temporaire, ces mouvements pourraient créer un effet boule de neige dans d’autres villes. La situation actuelle fait reposer une partie de l’économie sur ces livreurs, il serait donc normal que leurs conditions de travail s’améliorent, lorsqu’ils travaillent le soir en pleine pandémie pour livrer les repas.

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