Un agriculteur contraint de vendre son exploitation à cause d'une antenne relais

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France-Soir
Publié le 19 septembre 2024 - 11:15
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Les agriculteurs sont fortement exposés au soleil, ils passent, pour la majorité d'entre eux, 6 à 7 jours par semaine au travail dont de nombreuses heures à l'extérieur
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AFP/Archives - PATRICK HERTZOG
AFP/Archives - PATRICK HERTZOG

Un agriculteur de l'Orne (Normandie) dénonce l'installation récente d’une antenne relais, qu'il juge responsable de la chute drastique d’œufs produits par ses poules pondeuse. Installée à 300 mètres seulement de son exploitation, cette antenne et ses ondes électromagnétiques le contraignent à mettre la clef sous la porte.

Implanté dans la vente d’œufs sur le territoire depuis 2016, l'homme est confronté depuis le début d’année 2023 à l’installation d’une antenne relais à proximité de son exploitation de poules pondeuses. Une localisation mortifère qui l’aurait contraint à tout revendre. L’exploitant témoigne en affirmant que sa « production a chuté de 15 000 à 800 œufs par jour ».  « À la fin du mois de mars, les travaux étaient terminés et dès avril j’ai constaté une diminution de ma production », vient-il à préciser.

Tandis qu’il envisage d’abord une bronchite infectieuse, les symptômes apparaissent comme étant différents. Les cinq poulaillers sont vite « infectés ». Malgré l’intervention d’un vétérinaire, rien ne semble pouvoir être fait, le professionnel « ne trouve rien » qui pourrait expliquer le phénomène. C’est la venue d’un géobiologiste, au mois de juillet, qui va permettre de soulever un doute sur la présence de cette antenne. L’agriculteur décide alors de questionner le gestionnaire de l’antenne pour en avoir le cœur net.

« On m’a dit que l’antenne n’avait été mise en route qu’au cours du mois de juin, le 12 précisément. Mais, moi, je l’entendais bien avant ! Des essais ont été réalisés dès la fin mars. De source non officielle, je sais que ces antennes sont poussées au maximum avant, pour être testées », souligne-t-il encore auprès du Perche.

Pour trouver une solution, il prend le parti de contacter l’association nationale Animaux sous Tension. Malgré ce contact et la création d’un collectif dans le but d’interpeller les élus locaux, l’exploitation ne survit pas à ses pertes économiques et l’exploitant la revend entièrement en 2023. Bien que celui-ci ait contacté la députée de sa circonscription, le courrier envoyé au ministre de l’Agriculture ainsi qu’au Premier ministre sont restés lettres mortes. Curieusement, en revendant ses poules à un collègue localisé à quelque 15 km plus loin, celles-ci se seraient remises à pondre normalement. De quoi démontrer la bonne foi du professionnel.

Selon l’agriculteur, parmi les mesures nécessaires, l’imposition d’une distance de sécurité entre une antenne et un élevage devrait être mise en place, avec un minimum de 2 km. Alors même qu’il ne croit plus en une indemnisation pour les pertes subies, il espère cependant que son cas saura se faire entendre auprès de l’opinion publique pour que des solutions concrètes soient trouvées. 

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