Les anciens nous rappellent que le froid n’a théoriquement pas fini

CLIMAT - Parce que certains savoirs ancestraux tendent à se perdre, une plongée dans ces connaissances longtemps transmises semble ne pas faire de mal.  

Tandis que l'inquiétude grandit quant au maintien du froid tardif cette année, nous pouvons cependant observer que les saints de glaces continuent de courir. Nous ne pourrions même espérer la fermeture de la « porte du froid » qu’à partir du 6 mai avec la Saint Jean. Pour autant, il est préconisé de n’effectuer ses plantations qu’à partir du 14 mai. En effet, les saints de grêles et de gelées nocturnes s’étendent jusqu’à la Saint Gervais du 13 mai et rendent incertaine la venue définitive des chaleurs printanières.  

L’oscillation entre des températures estivales et hivernales serait alors de l’ordre de la normale, reconnaît Météo-France.  

Ces observations populaires européennes nous viennent du Haut Moyen Âge (aux environs du IVe au Xe siècle) et perdurent encore de nos jours.  

L’importance des lunes est aussi à prendre en compte. Ainsi, un adepte des jardins partagés dans le Périgord témoigne dans la Dordogne Libre que « il y aura treize lunes, cela ne s’annonce pas bon. » Comme cela avait pu être le cas en 1999 ou plus récemment en 2022, où ces années à treize lunes ont pu donner raison aux expectatives des anciens. Ceci offrirait des rendements de moindre qualité. L’année 2024 est alors annoncée comme quoiqu’il en soit mauvaise pour les récoltes. Nous voici prévenus.