Les téléphones portables mis en cause dans la mortalité des insectes
Les ondes émises par nos téléphone portables sont de nouveau pointées du doigt. Selon des ONG européennes, elles pourraient être en partie responsables de la disparition des insectes.
Toutes les études portant sur le sujet l’affirment : les insectes disparaissent de façon inquiétante. Selon une étude allemande publiée en octobre 2019 dans la revue Nature, la biomasse des arthropodes (une famille d’animaux comprenant des millions d'espèces, notamment les araignées, les insectes et les crustacés) a diminué, en dix ans, en Europe, de 67% dans les prairies et de 41% dans les forêts. En cause : les pesticides, la déforestation mais pas que. Le rayonnement de nos téléphones portables pourrait également être coupable. Voilà la conclusion d’une analyse, publiée le jeudi 17 septembre 2020 par l’ONG allemande pour la conservation de la nature (NABU), en collaboration avec d’autres ONG allemande et luxembourgeoise, après examen de 190 études portant sur le sujet.
Un impact sur le système immunitaire et la capacité de reproduction
Selon cette analyse, le rayonnement des téléphones portables et des réseaux sans fil comme le Wifi provoquerait, en particulier chez les insectes, l’ouverture des canaux calciques des cellules, entraînant une importante introduction d’ions calcium dans l’organisme. Ce calcium à forte dose déclenche des réactions en chaîne chez les insectes. Parmi elles, « une altération du sens de l’orientation et une diminution de la capacité de reproduction ». Les auteurs de l’analyse mentionnent également un « rythme jour-nuit perturbé et un système immunitaire mal activé ».
Sans insectes… pas de plantes et pas de nourriture pour l’Homme
Or, la disparition des insectes pose problème, non seulement pour les espèces qui les consomment (oiseaux, amphibiens, poissons…) mais aussi pour la biodiversité végétale : avec la disparition des pollinisateurs (abeilles, bourdons, papillons) pas de reproduction des plantes, des fruits et des légumes. Pour rappel, selon Greenpeace, 75 % de la production mondiale de nourriture dépend des insectes pollinisateurs.
Cette étude de NABU est publiée alors que la France et l’Europe amorcent le déploiement de la 5G, technologie qui offre un débit 100 fois plus rapide que celui des réseaux 4G existants et qui inquiète nombre d’experts de l’environnement.
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