L’industrie pharmaceutique pollue l’ensemble des rivières du monde
Une étude internationale publiée le 14 février dans la revue scientifique PNAS, dirigée par l’Université de York (Royaume-Uni), à laquelle a participé l’INRAE, indique que toutes les rivières du monde sont contaminées par des résidus médicamenteux. Sans surprise, les pays en développement où sont situées les usines de production, et où le traitement des eaux usées et des déchets est peu développé, sont les plus pollués.
La pollution de 258 rivières dans une centaine de pays sur les cinq continents a été analysée
Au cours de l’étude, 1052 échantillons ont été prélevés partout dans le monde pour être analysés. Ils montrent que le degré de contamination varie selon les régions et les conditions socio-économiques des pays. L’Amérique du Sud, l’Afrique Subsaharienne et certaines parties de l’Asie du Sud, régions qui n’avaient jamais été étudiées, sont les plus polluées par les médicaments, avec des concentrations élevées. La concentration cumulée moyenne la plus élevée a été observée à Lahore, au Pakistan, à 70,8 µg/L, avec un site d'échantillonnage atteignant une concentration cumulée maximale de 189 µg/L. Viennent ensuite La Paz, Bolivie (68,9 µg/L moyenne, 297 µg/L maximum) et Addis-Abeba, Éthiopie (51,3 µg/L moyenne, 74,2 µg/L maximum).
Une menace pour la biodiversité aquatique
L’étude révèle également qu’un quart des sites étudiés avaient une concentration en contaminants potentiellement dangereuse pour l’environnement, notamment pour deux antibiotiques (le sulfamethoxazole et la ciprofloxacine), un antihistaminique (la loratadine) et un médicament utilisé dans le traitement de l’hypertension (le propranolol), mettant ainsi en danger la biodiversité aquatique, explique le communique de l’INRAE.
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