La pollution environnementale réduirait le QI des enfants
Une étude américaine vient pointer du doigt le rôle de certains polluants environnementaux dans le développement intellectuel de l'enfant. Ces substances, les phtalates, sont pourtant contrôlées, notamment dans les objets destinés aux enfants et plusieurs sortes sont autorisés dans les objets de la vie courante. Mais durant la grossesse de leur mère, les foetus y seraient plus vulnérables.
Car les adultes sont constamment exposés à ces substances, soupçonnées d'être des perturbateurs endocriniens au même titre que le Bisphénol-A. Ces plastifiants se retrouvent sur le volant d'une voiture, dans les cosmétiques, la laque, la peinture et même dans certains vêtements. Les types de phtalates réputés non-nocifs sont utilisés dans les films alimentaires, ce qui leur permettrait de "contaminer" la nourriture.
L'étude américaine, réalisée par des chercheurs de la faculté de santé publique de l'université Columbia à New York, et publiée dans la revue scientifique PLOS ONE, a observé les taux de phtalates dans les urines de femmes enceintes. Sept ans après l'accouchement, l'équipe scientifique a fait passer un test de QI (quotient intellectuel) à leurs enfants. Or, des QI inférieurs de 6,7 et 7,6 points ont été observés chez les 25% des mères avec le plus haut taux de phtalates.
Des taux qui pourtant restent dans la norme autorisée par les autorités sanitaires. Selon l'équipe scientifique, ces phtalates agiraient sur les hormones thyroïdiennes et les œstrogènes, deux éléments qui agissent à leur tour sur le développement du fœtus. Certes il ne s'agit là que d'une première étude et la thèse de la coïncidence ne peut encore être écartée. Mais certains phtalates avaient déjà été désignés comme cancérigènes et nuisant à la fertilité masculine.
Pour limiter l'exposition aux phtalates, mieux vaut donc pour les femmes enceintes éviter les emballages plastiques autant que possible et ne pas les mettre aux micro-ondes. Mais ce principe de précaution ne doit pas tourner à la psychose, les phtalates les plus dangereux étant déjà interdits dans de nombreux produits.
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