Plainte contre l'État pour mauvaise gestion de l'utilisation des pesticides
Cinq associations (Pollinis, Notre Affaire à Tous, ASPAS, Anper-Tos et Biodiversité sous nos pieds) ont attaqué l’État en justice ce lundi 10 janvier, pour dénoncer la gestion de la France quant à l’utilisation des pesticides.
La perte de la biodiversité comme preuve qu’une évaluation plus poussée des pesticides est indispensable
Le recours contre l'État déposé devant le tribunal administratif de Paris demande de revoir le processus d'homologation des pesticides, jugé insuffisant par les associations. La responsable de campagnes de "Notre affaire à tous", Justine Ripoll, a déclaré à France Info que "le processus de validation des pesticides contient énormément de failles, et ignore jusqu’à 99 % des études scientifiques" sur le glyphosate. Alors que l'utilisation massive des pesticides dans les pratiques agricoles françaises est en train de causer l'effondrement de la biodiversité, les évaluations de ces pesticides ne sont pas en mesure de freiner cette crise environnementale (pas de tests en conditions réelles, par exemple). La perte de biodiversité est massive selon les associations, qui citent, par exemple, le fait que trois quarts des pollinisateurs ont disparu.
La France a un rôle à jouer avec la présidence européenne
Pour Justine Ripoll, la France ne se dirige pas vers une réduction de l’utilisation des pesticides. La France a publié avec trois autres pays un rapport sur une évaluation de la réintroduction du glyphosate au niveau européen, ignorant les études scientifiques sur le sujet, les jugeant systématiquement négligentes, impertinentes ou incomplètes. Les décisions en matière de pesticides vont se prendre au niveau européen, le gouvernement français a un rôle à jouer avec la présidence européenne, rappelle la responsable de "Notre affaire à tous".
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