Un éleveur déplace son troupeau loin de la ligne à haute-tension pour le sauver

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FranceSoir
Publié le 04 décembre 2021 - 11:25
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Un éleveur devant une vache
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©THIERRY ZOCCOLAN / AFP/Archives
Un parc éolien et une ligne à haute-tension troublerait le troupeau de vaches.
©THIERRY ZOCCOLAN / AFP/Archives

Les éoliennes seraient-elles responsables de la mort des 110 vaches de Philippe Marchandier ? Cet éleveur du pays de Thiérache à Mazinghien est installé depuis 1990 dans la région. Depuis deux ans, il fait face à un problème avec ses vaches : il fait le lien avec la mise en service d’un parc éolien de cinq éoliennes de 150 mètres de haut en 2019 et l’installation concomitante d’une ligne à haute tension. Depuis, ses bêtes sont malades, troublées ou décédées.

En octobre 2021, l’éleveur compte près de 100 vaches mortes. « En 2020, j’ai eu une perte de production 90 000 litres de lait en trois mois et sur l’année 2021, je suis à moins 130 000 litres », explique Philippe Marchandier. « Les vaches mangent pourtant, mais elles attrapent un gros ventre puis elles restent couchées et puis elles n’arrivent plus à se relever jusqu’à ce qu’elles meurent. » 

Face à ce fléau, l’éleveur décide de prendre le problème à bras-le-corps. En coordination avec le Groupe Permanent pour la Sécurité Électrique en milieu agricole (GPSE), Philippe Marchandier a déplacé son troupeau chez un éleveur voisin d’une vingtaine de kilomètres, à Esquéhéries. Cette solution semble profiter aux bêtes qui reprennent peu à peu vie. « On était à 180 litres quand on est arrivés à Esquéhéries. Là, on est à plus de 400 litres. Les vaches rentrent toutes seules en salle de traite, le lait coule tout seul… Ça n’a plus rien à voir ! À Mazinghien, elles retenaient leur lait tellement elles étaient stressées », explique Philippe Marchandier.

L’éleveur espère pouvoir rapatrier le reste de son troupeau le plus rapidement possible. En effet, cette situation ne peut pas durer : « à cause des baisses de production de lait et de la mort des vaches, j’ai eu 90 000 € de pertes », indique l’éleveur. Selon La Voix du Nord, aucune des bêtes transférées à Esquéhéries n’est décédée. Le changement semble drastique.

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