Plutôt Black Friday ou Green Friday ?
Les personnes qui se méfient des promotions d’avant Noël dites du “Black Friday” sont de plus en plus nombreuses. Les causes de cette défiance sont multiples: appel à la surconsommation, incitation à l’achat compulsif, impression de gaspillage, et concurrence agressive entre les grands groupes, tout cela désoriente les consommateurs. Des acteurs de la protection de l’environnement et de l’écologie en profitent pour proposer des alternatives plus éco-responsables. Ils lancent des campagnes de sensibilisation et des “challenges” qui mettent en avant les préoccupations “post pandémiques” des consommateurs: Quels-sont nos vrais besoins? D’où viennent les produits vendus, comment et dans quelles conditions ont-ils été fabriqués? Comment soutenir les petits commerçants? Ces campagnes alternatives sont regroupées sous l’appellation “Green Friday”, pour bien se différencier du Black Friday.
Le Green Friday: le rendez-vous “contre le Black Friday et sa course à la consommation kamikaze”
Conçu en 2017 par la fédération de points de vente, d'ateliers de réparation et de centres de recyclage (la fédération “Envie”), le Green friday est pensé comme une manière de sensibiliser les consommateurs aux dégâts causés par l'hyper-consommation. Comme dans le cadre du Black Friday, les commerçants qui choisissent de rejoindre le Green Friday s'engagent à mener des actions concrètes tout au long de la journée du dernier vendredi de novembre, et de maintenir les offres et campagnes jusqu’au vendredi 4 décembre.
Les entreprises adhérentes du collectif s’engagent à ne pas proposer de réductions de prix à leurs clients pour le Black friday et à reverser 10% de leur chiffre d'affaires de la journée au profit d’associations engagées sélectionnées par le collectif. Les associations soutenues s'engagent quant à elles à organiser des événements de sensibilisation à la consommation responsable le jour du Green Friday.
#GreenFridayChallenge - 30 jours pour changer ses habitudes
Le collectif Green Friday a aussi lancé le #GreenFridayChallenge: une campagne d’un mois, qui encourage les utilisateurs à poster sur les réseaux sociaux des photos montrant comment ils passent d’une attitude de consommateur à celle d’un “consomm’acteur”. La campagne donne des pistes simples pour sensibiliser aux petits gestes qui permettent aux citoyens de se lancer dans ce challenge.
Un site web et un moteur de recherche pour passer à l’action
Déclarer que l’on veut changer la planète et porter un pin’s anti-Amazon c’est bien, mais encore faut-il réellement changer ses habitudes: rechercher un dépôt vente proche, avant de faire chauffer sa carte bancaire sur les sites de vente en ligne; réparer pour allonger la durées de vie des objets; donner ou échanger au lieu de jeter; acheter local, etc, etc. Ces quelques pratiques peuvent avoir un véritable impact sur les habitudes de consommation des français. L’Agence de la Transition Écologique (Ademe) propose d’ailleurs un site (longuevieauxobjets.gouv.fr,) pour aider le consommateur à emprunter, prêter, louer, acheter d’occasion, réparer, donner, échanger ou revendre des objets. Les alternatives pour contourner les systèmes de la grande consommation sont en effet nombreuses, et il est parfois dur de s’y retrouver. Grâce à ce moteur de recherche, il est facile de trouver un organisme proposant ces pratiques responsables, près de chez soi. Les organisations offrant des services conformes aux valeurs de l'économie circulaire peuvent elles demander à être répertoriées sur ce site.
Le site offre également des conseils pratiques, des actualités, des outils pour partager ses objets entre voisins ou encore pour diagnostiquer les pannes de ses appareils. Les alternatives pour éviter l’achat neuf, éviter de jeter ce qui pourrait encore être utile sont de plus en plus à portée de main!
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