Quand l’Etat dit tout et son contraire en ce qui concerne l’écologie !

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FranceSoir
Publié le 06 juillet 2020 - 13:26
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La pollution automobile, un enjeu d'avenir
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Jack GUEZ / AFP
Les hésitations flagrantes de l'Etat pour lutter contre la pollution automobile
Jack GUEZ / AFP

En matière d’écologie, l’interventionnisme de l’Etat est à l’origine de nombreuses incompréhensions. Des mesures prises contredisent les plus anciennes, et n’épargnent pas d’un nouveau changement de doctrine.

L’écologie s’est imposée, en quelques années, comme un enjeu essentiel dans les politiques de développement, imaginées par l’Etat. Depuis des années, l’idée d’une transition écologique s’apparente non plus à un choix mais à une réalité, dont l’Etat ne peut qu’organiser le calendrier. Et en la matière, les décisions prises soulignent, comme pour les collectivités locales ou les entreprises, les dangers d’un interventionnisme trop important.

 

Ecologie vs Economie, les menaces d’une transition douce

Le monde d’Après (le covid-19) ne sera pas le même que celui d’avant nous a avertit le gouvernement, en expliquant qu’il faudra s’engager plus activement dans cette transition écologique. Bien que des mesures de protection des ressources et de la planète aient été prises, les plans de soutien à l’industrie automobile mais aussi à l’industrie aéronautique se chiffrent en milliards d’euros.  Et pourtant, elles font toutes deux parties de la liste des secteurs d’activité, jugés les plus polluants et néfastes pour la planète.

L’idée même de transition explique en partie ces multiples reports d’échéance. L’écologie est une priorité, mais quand les conditions l’exigent (crise sanitaire, période économique compliquée, …), elle peut être différée pour ne pas dire oubliée.

Le nucléaire, protéger la planète mais avant tout protéger les bassins économiques

Décidée par l’ancien président de la république, François Hollande, et reprise comme promesse électorale par Emmanuel Macron, la fermeture définitive de la centrale nucléaire de Fessenheim est effective depuis quelques jours. Pour autant, les engagements pris de réduire de 50 % la part du nucléaire dans le secteur électrique français seront difficilement tenables. Il faudra en effet fermer 14 réacteurs d’ici 2035, et l’actuel hôte de l’Elysée a précisé sa position en expliquant qu’ "il paraît plus stratégique d'aller vers des fermetures non pas complètes mais à demi ou au tiers ". Cela permet d’éviter les plans (couteux) de restructuration et de revitalisation d’un bassin économique dans son ensemble. On comprend les tenants économiques, présidant à des choix écologiques.

Automobile, l’hésitation des pouvoirs publics avec des mesures contradictoires

Les propriétaires de véhicules Diesel ne décolèrent pas. Pendant des années, tout a été fait (prix du carburant, incitation financière, prime à l’achat, ..) pour favoriser l’achat de ce type de véhicules, qui sont aujourd’hui présentés comme des acteurs d’importance de la pollution de notre environnement. Depuis quelques années, ces mêmes véhicules sont taxés et les automobilistes sont invités à passer à l’électrique ou au moins à l’hybride. En matière de contradiction, cet exemple st problématique.

Et pour complexifier un peu plus un dossier déjà assez compliqué par nature, la crise du coronavirus est venue rappeler les vertus (principalement économiques du Diesel). Malgré l’engagement gouvernemental « d’accélérer sur la transition écologique », une prime est donc accordée aux futurs acheteurs de certains véhicules Diesel, de quoi en faire perdre leur latin aux automobilistes.

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