Un quart des décès liés à l'environnement selon l'OMS
"Pollution de l'air, de l'eau et des sols, l'exposition à des substances chimiques, le changement climatique, et les rayons UV". Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS) il s'agirait de terribles tueurs en série. Dans un rapport publié ce mardi 15, l'organisation onusienne attribue à ces causes environnementales près d'un quart des décès dans le monde.
Selon ce document, 12,6 millions des morts survenues en 2012 étaient dues à un environnement insalubre. Car il favorise l'apparition de nombreuses maladies chez l'homme comme des accidents vasculaires cérébraux, des maladies cardiaques, des cancers et des maladies respiratoires.
"Les accidents vasculaires cérébraux, les cardiopathies, les cancers et les affections respiratoires chroniques représentent aujourd’hui près des deux tiers des décès liés à des causes environnementales", remarque l'OMS. Elle note cependant "une baisse du nombre de décès entraînés par des maladies infectieuses, telles que les maladies diarrhéiques et le paludisme" en raison d'une amélioration de l'accès "à l’eau potable et aux moyens d’assainissement, ainsi que par un meilleur accès à la vaccination, aux moustiquaires imprégnées d’insecticide et aux médicaments essentiels".
Mais l'analyse de l'OMS est bien plus large. Parmi une liste de 10 maladies consécutives à un environnement néfaste (voir ci-dessous), elle affiche en dernière position les "traumatismes volontaires" comme les suicides. Selon l'organisation, certains seraient provoqués par un accès à des produits toxiques comme que des pesticides, et seraient donc liés à l'environnement.
La première cause environnementale de décès reste cependant la pollution de l'air qui serait responsable de 8,2 millions de décès en 2012 via des maladies transmissibles. Les "traumatismes non-intentionnels" liés à l'environnement comme les accidents de la route auraient quant à eux fait 1,7 million de morts la même année.
"La santé de la population passe par la salubrité de l’environnement" a commenté le Dr Margaret Chan, directeur général de l’OMS. "Si les pays ne prennent pas des mesures afin que les populations vivent et travaillent dans un environnement sain, des millions de personnes continueront à tomber malades et à mourir prématurément", ajoute-t-elle.
Pour réduire cette mortalité, le rapport préconise notamment de "moins utiliser les combustibles solides pour la préparation des repas et accroître l’accès aux technologies énergétiques entraînant peu d’émissions de carbone".
Pour le Dr Maria Neira, directeur du Département Santé publique, déterminants sociaux et environnementaux de la santé de l’OMS: "ces investissements peuvent freiner considérablement l’augmentation de la charge des affections cardiovasculaires et respiratoires, des traumatismes et des cancers au niveau mondial et entraîner une baisse immédiate des dépenses de santé".
Les enfants et les personnes âgées sont les plus vulnérables face à ces maladies. L'OMS juge que 1,7 million d’enfants de moins de 5 ans et 4,9 millions de personnes âgées de 50 à 75 ans pourraient être sauvées chaque années par une meilleure gestion de l'environnement.
Voir ci-dessous les principales causes de décès liées à l’environnement selon l'OMS):
Accidents vasculaires cérébraux – 2,5 millions de décès par an
Cardiopathies ischémiques – 2,3 millions de décès par an
Traumatismes non intentionnels – 1,7 million de décès par an
Cancers – 1,7 million de décès par an
Affections respiratoires chroniques – 1,4 million de décès par an;
Maladies diarrhéiques – 846 000 décès par an;
Infections respiratoires – 567 000 décès par an;
Affections néonatales – 270 000 décès par an;
Paludisme – 259 000 décès par an;
Traumatismes volontaires – 246 000 décès par an.
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