Une entreprise française recycle plus de 25 millions de masques en créant des objets
Pour éviter la pollution et tenter de faire quelque chose d’utile des tonnes de déchets générées par les masques usagés, une entreprise française propose de les recycler en les transformant en nouveaux objets, comme du matériel scolaire.
Un danger pour les animaux
Selon une étude publiée l'année dernière par des chercheurs néerlandais, dans la revue Animal Biology, les principales victimes collatérales de l’utilisation croissante de masques sont les animaux, qui en les ingérant risquent l’indigestion et finissent par mourir d’épuisement après avoir tenté de s'en libérer. Des singes ont été vus en train de mâcher des masques de protection, des poissons ont été piégés dans des gants en latex aux Pays-Bas, et des oiseaux ont été repérés construisant leur nid avec des gants et des masques à Amsterdam… Sans compter les millions de masques perdus dans la nature échappés des sacs et poches des randonneurs.
Plaxtil a déjà transformé plus de 25 millions de masques
À Châtellerault, dans la Vienne, depuis juin 2020, Plaxtil, entreprise d'Olivier Civil, a recyclé 25 millions de masques usagés à travers toute la France pour en faire de nouveaux objets. Interviewé par Brut, Olivier Civil explique qu'une fois désinfectés grâce à des rayons UV, les masques sont ensuite broyés pour en faire des confettis, qui sont transformés en un long fil de pâte, découpé en petites billes de plastique qui peuvent être fondues et moulées pour leur donner la forme d’un cendrier, d’un pot à crayons, d’un support de photos, etc. Pour cet entrepreneur spécialiste du textile recyclé, il est impératif d’arrêter de produire du nouveau plastique issu du pétrole. Il faut privilégier le fait de se servir des matériaux existants, pour généraliser la fabrication d’objets en matières circulaires, qui auront donc plusieurs vies.
La start-up fonctionne grâce à la collaboration des particuliers engagés
Les particuliers et les entreprises peuvent commander des boîtes de récupération de masques qui coûtent 80 euros, pour recevoir ensuite les objets réalisés à partir du matériel recyclé en échange. Une collectivité qui participerait au projet pourrait échanger ses masques contre des “kits de géométrie” par exemple : 20 masques font une équerre ! Ce recyclage a aussi une dimension pédagogique : il demande des efforts, mais les effets sont réels. On peut participer à la campagne de collecte, utiliser les objets créés, et surtout trouver moins de masques par terre.
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