Accident de car en Gironde : le plus meurtrier depuis Beaune en 1982

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 23 octobre 2015 - 12:36
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Les cercueils des petites victimes.
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©Boccon-Gibod/Sipa
Les cercueils des victimes du drame de Beaune, en juillet 1982.
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C'était le 31 juillet 1982. Ce samedi-là, 53 personnes, dont 44 enfants âgés de 6 à 15 ans, avaient trouvé la mort lors d'un accident de car près de Beaune. La France n'avait pas connu de drame similaire jusqu'à ce vendredi, où un choc frontal a fait 42 victimes sur une départementale de Gironde.

Cela fait plus de trente ans que la France n'avait pas connu un tel drame. L'accident de car qui a fait plus de 40 morts ce vendredi matin en Gironde est le plus meurtrier sur les routes de l'Hexagone depuis le 31 juillet 1982. Un carambolage sur l'A6, près de Beaune (Côte-d'Or), avait alors fait 53 victimes, dont 44 enfants qui partaient en colonie de vacances.

Samedi 31 juillet 1982, aux alentours de 20h. Le temps était mauvais, la circulation difficile sur l'A6. Les deux cars qui emmenaient en colonie en Savoie des enfants de Crépy-en-Valois (Oise) ont été pris dans un carambolage. Le réservoir d'une voiture s'est alors percé, provoquant l'embrasement de six véhicules transformés en piège mortel pour leurs passagers, un triste scénario qui s'est répété pour les personnes âgées qui ont trouvé la mort ce vendredi en Gironde. Les enfants étaient âgés de 6 à 15 ans.

Au total, 44 petits cercueils blancs et 9 d'adultes seront alignés à l'église de Crépy-en-Valois lors des funérailles auxquelles le chef de l'Etat, François Mitterrand, assistera. Un drame qui a laissé sous le choc toute une région qui a commémoré en 2012 les trente ans de l'accident dans une atmosphère chargée en émotion.

"Il y a une injustice dans le fait que ces jeunes soient morts. Pour les parents, la mort violente de leurs enfants rend le deuil impossible. Dans l'imaginaire collectif, l'accident de Beaune est un accident fondateur, comme Tchernobyl l'est pour le nucléaire. C'est le plus meurtrier que la France a connu, le souvenir a un rôle de prévention", disait alors le psychiatre Christian Navarro cité par Le Monde.

L'accident de Beaune a ainsi marqué les mémoires de ceux qui étaient alors en âge de comprendre. Un drame comme la France n'en avait jamais connu de similaire, jusqu'à ce vendredi, et qui a fait progresser la sécurité des transports scolaires. Désormais, les chauffeurs sont mieux formés et la vitesse maximale autorisée des cars a été réduite. Les départs de ceux transportant des enfants sont interdits les jours classés noirs, le port de la ceinture est obligatoire dans les cars, dorénavant mieux contrôlés, et ils sont construits avec des matériaux non inflammables. Beaucoup a été fait, mais le risque zéro n'existe malheureusement pas.

 

 

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