Affaire Théo à Aulnay-sous-Bois : l'IGPN avait relevé un "caractère non-intentionnel"
Dans ses premières conclusions, l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) avait retenu "le "caractère non intentionnel" du geste du policier mis en examen pour viol sur Théo, déplorant toutefois des conséquences "dramatiques", a-t-on appris ce jeudi 9 de sources policières.
Dimanche, le parquet de Bobigny s'était notamment basé sur ce rapport pour procéder à l'ouverture d'une information judiciaire pour "violences par personnes dépositaires de l'autorité publique".
"A l'issue des investigations, et notamment tenant compte des auditions de la victime et des fonctionnaires, des témoignages et de l'exploitation des enregistrements des caméras de vidéo-protection", le parquet de Bobigny avait estimé "que les éléments constitutifs de la qualification de viol étaient insuffisamment établis".
Une vidéo de la scène, filmée par la vidéosurveillance de la police municipale, montre un policier "porter un coup de matraque horizontal au niveau des fesses" du jeune homme, après que son "pantalon a glissé tout seul", expliquait alors une source proche de l'enquête.
Le juge d'instruction avait alors requalifié les faits, estimant au contraire que ces éléments pourraient constituer un viol. Un policier a ainsi été mis en examen pour viol et ses trois collègues pour violences volontaires en réunion et placés sous contrôle judiciaire.
Dimanche soir, les quatre policiers avaient été suspendus administrativement par le ministre de l'Intérieur. Evoquer ce rapport de l'IGPN aujourd'hui est "un non-événement, ce n'est pas un élément nouveau" a déclaré à l'AFP Eric Dupond-Moretti, l'avocat de Théo, 22 ans. Le caractère non intentionnel "c'était la thèse du procureur, qui n'a pas été retenue par le juge d'instruction", a-t-il insisté.
Gravement blessé au niveau de la zone rectale, le jeune homme était toujours hospitalisé une semaine après le drame.
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