Afghanistan : deux otages occidentaux tués par erreur dans une opération militaire américaine
Alors que les talibans ont annoncé mercredi le début de leur traditionnelle "offensive du printemps" contre les soldats du régime de Kaboul et les diplomates étrangers, la Maison Blanche a fait part ce jeudi de la mort de deux otages occidentaux dans une opération menée dans les zones tribales entre l'Afghanistan et le Pakistan.
C'est dans ce décor montagneux, fief des insurgés talibans, que Warren Weinstein, humanitaire américain, qui était aux mains d'Al-Qaïda depuis 2011, et l'Italein Giovanni Lo Porto, enlevé en 2012, ont été abattus "par erreur" dans une opération anti-terroriste menée en janvier.
"L'opération visait une base d'Al-Qaïda dont nous n'avions aucune raison de penser qu'elle abritait des otages" précise un communiqué de la Maison Blanche, "nous n'avons pas assez de mots pour dire combien nous regrettons cette terrible tragédie".
Dans un point presse à la Maison Blanche, Barack Obama a expliqué qu'en "tant que président et commandant en chef, je prends la responsabilité entière pour nos opérations de contre-terrorisme. J'offre nos plus sincères excuses à leurs familles. (…) Nous tirerons les leçons de cette tragédie (…)Nous continuerons à faire tout ce que nous pouvons pour empêcher la perte de vies humaines innocentes lors de nos opérations de contre-terrorisme".
Une autre opération menée en janvier a permis d’éliminer Adam Gadahn, un Américain converti à l’islam, dit "Azzam l’Américain", qui était devenu porte-parole d’Al-Qaïda dans la région.
Le nouveau président afghan Ashraf Ghani tente de convaincre les talibans, qui soutiennent Al-Qaïda, de s'engager dans un processus de paix afin de stabiliser l'Afghanistan. Mais les insurgés refusent pour l'heure tout dialogue, exigeant au préalable le retrait des forces étrangères, notamment de l'OTAN, dont le mandat arrive à échéance à la fin 2016.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.