Amedy Coulibaly : le point sur les enquêtes du joggeur de Fontenay et de la voiture piégée à Villejuif

Si les attaques perpétrées par Amedy Coulibaly à Montrouge et porte de Vincennes ont monopolisé l'attention, le terroriste pourrait bien avoir commis d'autres attentats, depuis mercredi 7 janvier.

Tueur de Montrouge et assassin de Vincennes, Amedy Coulibaly pourrait également être lié à d'autres attaques. Son raid fou et sanglant pourrait ainsi avoir démarré avant qu'il n'abatte froidement une policière municipale, jeudi 8. à Montrouge (Hauts-de-Seine).

L'information est passée presque inaperçue dans la frénésie de ces derniers jours. Pourtant, dans la soirée de mercredi 7, jour de l'attaque contre Charlie Hebdo, un homme a été victime criblé de balles, dans le dos, le bras et la jambe, alors qu'il faisait son jogging à Fontenay-aux-Roses, dans les Hauts-de-Seine, tout près du domicile de Coulibaly.

Cette affaire a, depuis, été reliée à Amedy Coulibaly grâce à l'analyse des étuis de balles retrouvés sur place par la police scientifique. Celles-ci correspondent en effet à une arme, un pistolet de type Tokarev, retrouvée dans le magasin Hyper Casher de Vincennes où le terroriste a fait sa prise d'otages.

Problème: avant de sombrer dans le coma, ses blessures s'étant aggravées, la victime de Fontenay, 32 ans, a décrit aux enquêteurs un agresseur de type européen, selon Le Parisien. Cette attaque serait-elle l'œuvre d'un complice? "Il faut rester prudent par rapport à ces déclarations", tempère une source policière citée par le quotidien.

Autre action passée presque inaperçue: l'explosion, jeudi 8, d'une voiture à Villejuif (Val-de-Marne), qui n'a fait aucune victime. Cet attentat a été revendiqué par Coulibaly dans une vidéo diffusée sur Internet après sa mort. Le parquet antiterroriste a, depuis, récupéré ce dossier et une enquête est désormais ouverte pour "destruction d'un bien appartenant à autrui par substance explosive, en relation avec une entreprise terroriste".

Des explosifs ont par ailleurs été retrouvés par la police dans la "planque" d'Amedy Coulibaly à Gentilly et dans l'Hyper Cacher de Vincennes.