Angleterre : inculpée pour le meurtre de sa jeune fille au pair, Sabrina Kouider clame son innocence
Les autorités britanniques n'ont toujours pas pu confirmer que le corps calciné retrouvé à Londres, dans le jardin d'un couple de franco-algérien mercredi 20, était bien celui de Sophie Lionnet, une jeune fille au pair française de 21 ans venue travailler en Angleterre depuis plus d'un an. Mais il n'y a plus beaucoup de place au doute.
Mardi 26, alors que les suspects Sabrina Kouider et Ouissem Medouni avaient été inculpés pour meurtre et placés en détention provisoire, une première audience par vidéoconférence s'est tenue au tribunal de l'Old Bailey de Londres.
Et selon Le Parisien, qui a expliqué que la mère de famille était interrogée depuis la prison pour femmes de Bronzefeld et son compagnon depuis l'établissement pénitentiaire de Wandsworth, Sabrina Kouider a nié les faits. En larmes, elle a régulièrement interrompu les questions du procureur, en criant "j'ai rien fait. J'ai rien fait. J'ai jamais tué".
L'audience n'a pas pu durer plus de dix minutes. Mais une autre date a été fixée au 12 décembre. Et pour l'instant la justice britannique a fixé le début du procès au 19 mars. Mais il manque beaucoup d'éléments aux enquêteurs (comme les résultats de l'autopsie du corps et même la confirmation de son identité), et cela devrait repousser les échéances.
Pour rappel, un corps calciné avait été retrouvé mardi dernier dans le jardin de la luxueuse maison -d'une valeur de plus d'un millions d'euros- située à Wimbledon dans le sud de Londres, de Sabrina Kouider et Ouissem Medouni. La police britannique est quasiment certaine qu'il s'agit de Sophie Lionnet, qui devait rentrer en France en début de semaine mais le retour avait été "décalé". C'est même Sabrina Kouider qui aurait appelé la mère de la victime présumée pour l'informer.
Le mobile du crime n'est pas encore connu. Mais une amie de la jeune femme a expliqué qu'elle était malheureuse en Angleterre. Et toujours selon Le Parisien, les relations entre Sabrina Kouider et la jeune fille au pair étaient très tendues. Sophie Lionnet ne recevait jamais aucun salaire. Que des cadeaux. Et rarement. Elle n'avait aussi semble-t-il pas le droit de faire un pas en dehors de la maison sans la présence de sa patronne.
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