Attentat déjoué : procès des trois radicalisés qui voulait décapiter un militaire

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 09 avril 2018 - 15:46
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© DAMIEN MEYER / AFP
Les trois jeunes radicalisés prévoyaient d’attaquer le sémaphore du cap de Béar et d'en décapiter le commandant.
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Trois jeunes Français radicalisés, soupçonnés d'avoir projeté en 2015 l'attaque d'un site militaire du cap Béar, dans le Sud-Ouest, sont jugés à partir de ce lundi devant la cour d'assises des mineurs de Paris. Ils auraient prévu de filmer la décapitation du commandant.

Comptaient-ils vraiment passer à l'acte? La question sera au centre du procès de trois jeunes hommes radicalisés qui avaient pour projet de décapiter un militaire au nom de l'Etat islamique. Ils seront interpellés en juillet 2015. Leur procès a débuté ce lundi 9.

La cour d'assises de Paris, spécialement composée car l'un des accusés était mineur au moment des faits, devra notamment faire le tri entre d'une part les éléments de radicalisation flagrants et les recherches inquiétantes de ces jeunes, et d'autre part le côté très amateur de leurs plans auxquels ils disent avoir renoncé avant leur interpellation.

Voir: Trois jeunes aux assises pour un projet d'attentat contre un site militaire

Ismael, 20 ans aujourd'hui, Antoine, 22 ans et Djebril, 25 ans, s'étaient connus en 2014 sur le forum du site jeuxvideo.com. Ils avaient évoqué leur volonté de rejoindre l'Etat islamique en zone irako-syrienne, avant même que les attentats de janvier 2015 ne confrontent la France aux premiers d'une longue liste d'attaques djihadistes.

Le plus jeune membre du trio sera entendu par la DGSI et écopera d'une interdiction de sortie du territoire. Le plus âgé, Djebril, aurait alors proposé de frapper en France. Ancien matelot de première classe réformé, il reconnaît avoir été à l'initiative du projet: enlever le commandant du sémaphore de Béar et filmer sa décapitation.

Chez ce jeune homme abreuvé aux vidéos de propagande de Daech, les enquêteurs retrouveront de nombreux documents et notamment des guides pour commettre des attentats et fabriquer des bombes. Mais pour attaquer un fortin de l'armée et en enlever le chef, les trois individus ne disposaient finalement que d'armes blanches.

Ce faible niveau de préparation matérielle devrait être au centre de la ligne de défense des trois jeunes, afin de montrer que ce projet ne relevait que des discussions vagues de jeunes en perte de repères. Il a même été un temps question que le procès se déroule devant un tribunal correctionnel. Mais l'instruction a de son côté relevé des "actes préparatoires visant à commettre un attentat en France". Le procès qui se tient à huis-clos doit s'achever vendredi 13.

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