Attentat en Tunisie : 2 Français parmi les 19 tués
C'est un coup dur pour les Tunisiens et la communauté internationale. Dix-neuf personnes dont deux Français ont péri dans l'attaque contre le musée du Bardo, mercredi 18 à Tunis. Une information confirmée par l'Elysée dans la soirée. "Le Président de la République a appris avec tristesse le décès de deux de nos compatriotes dans le terrible attentat intervenu au musée du Bardo à Tunis. Sept Français sont blessés dont un reste dans un état grave", a annoncé François Hollande dans un communiqué. De son côté, le Premier ministre Manuel Valls a réagi sur Twitter: "Peine immense. La barbarie ne l'emportera pas. Avec les Tunisiens, le monde doit dire non à l'horreur du terrorisme islamiste".
Cet attentat qui a été mené par trois hommes armés est le premier qui touche des étrangers depuis la révolution tunisienne de 2011. Pour le moment, l'attaque, qui a duré environ 4 heures, n'a pas encore été revendiquée. La police en sait toutefois un peu plus sur le profil des terroristes. Les deux hommes abattus par les forces spéciales seraient des enfants du pays, des Tunisiens âgés d'une vingtaine d'années. Selon les premières informations, les djihadistes d'Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), fortement implantés dans la région, pourraient être à l'origine de l'attentat.
Pour rassurer le peuple, le président tunisien Béji Caïd Essebsi a pris la parole, mercredi soir, dans une allocution télévisée et a rappelé sa détermination à "combattre sans pitié" le terrorisme. "Je veux que le peuple tunisien comprenne que nous sommes en guerre contre le terrorisme. Je veux que le peuple tunisien se rassure (…), ces traîtres seront anéantis", a-t-il déclaré. La communauté internationale a vivement condamné le carnage, à l'instar de l'Américain John Kerry et du Français Laurent Fabius.
Après le drame, la révolte. Des centaines de Tunisiens ont protesté, mercredi soir, dans le centre-ville contre l'obscurantisme en scandant "Tunisie libre, le terrorisme dehors". Face à ce nouvel attentat, la solidarité avec le peuple tunisien s'est organisée sur les réseaux sociaux. Le hashtag #JeSuisTunisien a ainsi été lancé sur Twitter, en référence direct au #JeSuisCharlie, qui avait suivi les attentats de janvier, en France.
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