Attentat à Magnanville : Molins revient sur les faits et sur le parcours d'Abballa
La France s'est réveillée sous le choc ce mardi 14 au matin en apprenant la mort d'un couple de policiers à Magnanville. Alors que l'enquête suit son cours, le procureur de la République de Paris François Molins a tenu un point presse en ce début d'après-midi revenant plus en détail sur cette nuit d'horreur. "Cette tragédie vient nous rappeler toute la complexité du risque terroriste qui peut se traduire par des tueries de masse mais aussi par des passages à l'acte du extrême violence visant des cibles désignées par Daech en raison notamment de leur profession", a-t-il commencé par déclarer avant de "saluer l'implication sans faille de l'ensemble des forces de sécurité intérieure dans la lutte contre le terrorisme".
Le procureur de la République de Paris est ensuite revenu sur le déroulé des faits précisant que le fonctionnaire de police a été assassiné à coups de couteau entre 20h et 20h20 devant l'entrée de son domicile. Le tueur Larossi Abballa, qui "connaissait la qualité de policier de la victime", a ensuite séquestré la compagne du policier, une jeune femme âgée de 36 ans, avant de l'assassiner par arme blanche.
L'alerte a été donnée par son voisin qui a déclenché l'intervention des policiers de la BAC locale puis du RAID. Au cours des négociations, le tueur, qui avait été condamné le 30 septembre 2013 à une peine de trois ans pour association de malfaiteurs terroristes, a indiqué être musulman pratiquant et faire le ramadan. Avant d'être tué, il a également précisé avoir prêté allégeance à l'émir al-Baghdadi trois semaines plus tôt. "Il avait répondu favorablement à un appel de l'EI à tuer des mécréants chez eux, dans leur famille", a déclaré François Molins. Quant à l'enfant du couple, laissé sain et sauf, "il a été pris en charge par le RAID avec d'être hospitalisé".
Le procureur a indiqué qu’une liste de cibles a été retrouvée dans le pavillon après la tuerie. Y figurent des personnalités et des professions telles que des journalistes, des rappeurs ou encore des policiers. Ont également été saisis trois téléphones et trois couteaux dont un ensanglanté. En parallèle, "ont été trouvé dans la voiture de l'assaillant un Coran et une djellaba blanche". Une perquisition a également eu lieu à son domicile où "divers documents ou matériels informatiques ont été saisis. Au total, trois hommes âgés de 27, 29 et 44 ans sont actuellement en garde à vue.
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