Attentats de "Charlie Hebdo" : le second policier chargé de la protection de Charb était "parti faire une course"
Alors que le deuxième numéro de Charlie Hebdo post-attentat sort dans les kiosques ce mercredi, RTL révèle que la sécurité autour de Charb, le directeur de la publication, était défaillante le jour de l' attentat. En effet, Stéphane Charbonnier de son vrai nom, devait être théoriquement sous la protection de deux officiers du Service de la protection des personnalités (SDLP).
Or, selon les informations obtenues par la radio, l'un de ces deux policiers était absent le 7 janvier, quand les frères Kouachi ont fait irruption dans les locaux de la rédaction, il était vraisemblablement parti "faire une course". Son collègue, Franck Brinsolaro, tombera sous les balles des terroristes en compagnie de 11 autres personnes dont Charb, Cabu, Tignous et Wolinski.
Une défaillance qui pourrait même se transformer en tragique faute professionnelle sur laquelle devra se prononcer la hiérarchie policière.
De plus, RTL, citant des avis d'experts, explique que la protection accordé à Charb, pour être optimale, aurait du se monter à huit policiers au lieu de deux. Le dispositif de protection du directeur de la publication se composait initialement de quatre hommes mais il avait été allégé faute de budget suffisant pour maintenir un tel effectif. La mis en place d'un sas de sécurité devant la rédaction aurait également été différée en raison d'un manque de budget.
L'éventualité que les frères Kouachi aient été au courant de telles réductions dans la protection de Charlie Hebdo est aujourd'hui clairement évoquée. Il reste cependant à savoir si les repérages nécessaires à la préparation de l'attentat ont été effectués par eux ou par d'éventuels complices.
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