Attentats de Paris : 2.200 demandes d'indemnisations de victimes
Quelque 2.200 demandes d'indemnisations de victimes des attentats de novembre ont été déposées auprès du Fond de garantie des victimes des actes de terrorisme "et ça pourrait aller jusqu'à 4.000", a déclaré ce vendredi 4 mars à l'AFP, Juliette Méadel, la secrétaire d’État chargée de l'aide aux victimes. Sans donner davantage de précision sur le budget qui y sera alloué, la secrétaire d’État, dont les attributions ont été publiées ce vendredi au Journal officiel, a simplement déclaré travailler "à la pérennité du financement du Fonds de garantie des victimes des actes de terrorisme et d'autres infractions (FGTI) sur le long terme" avec le ministre de l’Économie et des Finances Michel Sapin. "Tous ces dossiers ne posent pas problème mais certains ont besoin d'être aidés", a ajouté Juliette Méadel, qui siègera désormais au conseil d'administration du FGTI.
Selon le décret d'attribution publié ce vendredi, la secrétaire d'État auprès du Premier ministre est chargée "d'assurer le respect des droits" des victimes en cas "d'infractions pénales, de faits de terrorisme, d'accidents collectifs, de sinistres sanitaires, industriels, alimentaires ou de santé publiques, d'accidents écologiques, industriels, de catastrophes naturelles ou encore de discriminations et d'atteintes aux droits fondamentaux". Elle travaillera en concertation avec les ministères de la Justice, des affaires sociales et de la Santé, des Finances, ainsi que le ministère des Affaires étrangères et de l'environnement.
Le texte lui a également attribué le rôle d'interlocuteur unique pour les victimes, une mesure qui était réclamée par les associations pour faciliter leurs démarches administratives, certaines victimes ou proches vivant un "éprouvant parcours du combattant administratif" pour faire valoir leurs droits, a constaté Juliette Méadel. Reconnaissant sur iTÉLÉ un "loupé administratif pendant douze heures" le soir des attentats du 13 novembre, notamment auprès des proches de personnes présentes sur les lieux des attentats qui ont attendu pendant plusieurs heures avant d'avoir des informations, la secrétaire d'Etat a dit "réfléchir à la mise en place d'un dispositif de référent unique sur tout le territoire".
Pour ses missions "de suivi et d’accompagnement des victimes et de leurs proches" et "de prise en charge des victimes en cas de survenance de crises majeures", Juliette Méadel disposera de la cellule interministérielle d'aide aux victimes et elle présidera le comité de suivi des victimes des attentats du 13 novembre.
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