Attentats de Paris : de nombreuses perquisitions, trois kamikazes identifiés
Deux jours après les terribles attentats qui ont fait 129 morts et des centaines de blessés en région parisienne vendredi 13, l'enquête se poursuit. Trois kamikazes ont été identifiés tandis que de nombreuses perquisitions ont eu leu dans la nuit de dimanche 15 à ce lundi 16. Dans le même temps, la police continue de rechercher le dénommé Salah Abdeslam, qu'elle soupçonne d'être le huitième djihadiste des attaques et le cerveau de ces dernières.
Cette nuit, dans le cadre de l'état d'urgence, des perquisitions ont notamment eu lieu dans le quartier de l'Abreuvoir à Bobigny (Seine-Saint-Denis), où au moins un appartement a été fouillé. Si on ignore encore si les policiers ont trouvé quelque chose ou interpellé quelqu'un, Europe-1 révèle qu'ils ont interrogé plusieurs témoins, leur montrant la photo des terroristes et leur demandant des informations sur les attentats.
Une perquisition a également été conduite à Toulouse, dans le quartier du Mirail où a vécu Mohamed Merah. Des armes et du cannabis ont été saisis et trois personnes placées en garde à vue. On ignore toutefois si cela avait un lien avec les attentats de vendredi soir.
Une importante opération anti-terroriste a aussi été réalisée dans l'agglomération de Grenoble, rapporte le Dauphiné Libéré. Elle concernait des dossiers "pas encore judiciarisés", à mi-chemin entre délinquance de droit commun et radicalisme, et n'avait pas de lien direct avec les attentats de Paris.
Enfin, des perquisitions auraient eu lieu dans le Nord-Pas-de-Calais, près de Maubeuge, où des policiers auraient fouillé une habitation à la recherche d'armes, selon BFMTV.
Pour l'heure, les enquêteurs ont identifié trois des kamikazes de vendredi. Le premier a avoir été reconnu est Omar Ismaïl Mostefaï, l'un des assaillants du Bataclan. Né en 1985 dans l'Essonne, ce jeune trentenaire s'était radicalisé en 2010 et faisait depuis l'objet d'une fiche-S auprès des services de renseignement. Sept de ses proches ont été placés en garde à vue au cours du week-end.
Le deuxième terroriste, qui s'est fait sauter boulevard Voltaire, est également Français. Il s'agit de Brahim Abdeslam, l'un des frères de Salah Abdeslam.
Le troisième, un des kamikazes du Stade de France, est lui aussi de nationalité française. Agé de 20 ans, il se nomme Bilal Hadfi et aurait résidé en Belgique. Selon le Washington Post, il aurait combattu au sein de Etat islamique en Syrie.
Salah Abdeslam est lui-même activement recherché en Belgique où il aurait fui après les attentats. Car c'est à son nom qu'a été louée la Polo immatriculée en Belgique retrouvée à proximité du Bataclan. La Belgique a émis un mandat d'arrêt international à son encontre et un appel à témoin a été lancé.
Car les enquêteurs se demandent si les attaques n'auraient pas été fomentées en Belgique. L'enquête se concentre sur la commune bruxelloise de Molenbeek, les auteurs de plusieurs attentats djihadistes y ayant séjourné. Parmi eux, l'auteur de la tuerie du Musée juif de Bruxelles de 2014, Mehdi Nemmouche.
Sept personnes ont été placées en garde à vue en Belgique, dont le frère de Salah Abdeslam, Mohammed, qui vit dans le pays. "Au cours des auditions, deux hommes ont reconnu être allés chercher un homme à Paris dans la nuit de vendredi à samedi. Leur voiture, une Golf, a franchi la frontière dans le sens Belgique-France vers 3h du matin, et dans le sens France-Belgique vers 8 heures", indique L'Obs.
Mais la piste belge n'est pas la seule évoquée, un passeport syrien ayant été retrouvé près de l'un des attaquants du Stade de France. Sur un deuxième kamikaze du Stade, les enquêteurs ont également retrouvé un passeport égyptien, selon les informations d'Europe-1. Deux migrants enregistrés en Grèce sont par ailleurs recherchés.
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