Attentats de Paris : la radicalisation du kamikaze Bilal Hadfi avait été signalée par son école
Plus d'un mois après les attentats meurtriers du 13 novembre, les enquêteurs en savent un peu plus sur le profil de Bilal Hadfi, l'un des kamikazes qui s'est fait exploser aux abords du Stade de France à Saint-Denis (Ile-de-France). Ainsi, selon le journal belge Le Soir, certains enseignants et membres de la direction de l'école Anneessens-Funck, où il a étudié, auraient tenté de signaler aux autorités son comportement suspect. Bilal Hadfi aurait ainsi exprimé à plusieurs reprises des opinions radicales en classe ce qui lui avait valu de s'entretenir en tête-à-tête avec le directeur. Un dossier avait même été monté sur lui. Peu de temps après, le jeune homme de 20 ans aurait rejoint la Syrie et probablement combattu dans les rangs de l'Etat islamique.
Malgré les multiples tentatives de signalement, les informations seraient restées bloquées au niveau de l'administration. A présent, le Comité P, chargé de contrôler les services de renseignement, tente de déterminer la raison pour laquelle ces données n'ont pas été transmises à la justice. Ce n'est qu'après les attentats que les autorités ont appris ces antécédents scolaires. Une ancienne professeure s'était même exprimée quelques jours après le drame au micro de la RTBF, confiant qu'il "était très intéressé par la politique" mais que sa sympathie s'était "transformée de plus en plus en idées extrémistes". Il aurait ainsi fait savoir qu'il n'écoutait plus de musique et qu'il voulait voiler sa femme pour ne pas qu'elle soit violée.
Toujours selon le journal, Bilal Hadfi aurait publiquement célébré les attentats à Charlie Hebdo, en janvier dernier. "Il défendait les attaques, il disait que c’était normal, qu’il fallait que la liberté d’expression s’arrête. Que les insultes à la religion s’arrêtent", a notamment confié l'un de ses anciens camarades, cité parParis Match.
Le 13 novembre dernier, Bilal Hadfi, fiché par les services de renseignement belges, a perpétré, avec plusieurs autres terroristes, les attentats les plus meurtriers commis sur le sol français. Au total, ces attaques, qui ont visés plusieurs terrasses parisiennes et le Bataclan, ont fait 130 victimes et 350 blessés.
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