Attentats du 13 novembre : "Je t'aime", les derniers mots de Foued Mohamed Aggad, terroriste du Bataclan, à sa mère
L'enquête sur les attentats du 13 novembre 2015 à Paris et à Saint-Denis continue. RMC rapporte ce lundi 13 que grâce à l'exploitation du téléphone d'une otage, les policiers ont découvert les derniers mots d'un des kamikazes du Bataclan, Foued Mohamed Aggad.
Lors de la prise d'otage qui a suivi l'attaque contre le concert des Eagles of Death Metal, le djihadiste, qui retenait une vingtaine de personnes de force au premier étage de la salle de concert avec Ismaël Mostefaï, aurait pris le téléphone d'une otage pour se connecter à son compte Skype.
Il a ainsi pu communiquer avec sa mère, lui envoyant "je t'aime" peu avant minuit. "Tu es là waldi (mon fils, en arabe)? Comment tu vas, je t’aime fort", a répondu cette dernière qui était sans nouvelle de son fils depuis plusieurs semaines. Quinze minutes plus tard, son fils lui a écrit qu’il allait "bientôt rencontrer Allah" et a demandé à sa mère de faire une "Doua" (une prière) et de contacter sa femme qu’il n’a pas réussi à joindre. C’est "urgent, vite" disait-il. Sa mère lui a expliqué que sa femme ne répondait pas. Et de poursuivre: "waldi, je t’aime". "Moi aussi", écrivait-il dans un dernier SMS à 00h13.
A 00h18, les policiers d'élite de la BRI se lancent à l'assaut du premier étage du Bataclan où les deux terroristes survivants sont retranchés avec une vingtaine d'orages, protégés par le lourd bouclier Ramsès qui sera couvert d'impacts de balles de kalachnikov tirés par les deux djihadistes. Foued Mohamed Aggad sera touché par balle qui fera exploser la charge de sa ceinture. La déflagration tue Ismaël Mostefaï. Tous les otages retenus par les deux hommes seront évacués sains et saufs.
Le téléphone a été retrouvé maculé de sang. Le 13 novembre 2015, au Bataclan, 90 personnes ont été tuées par l'un des commandos djihadistes.
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