Au moins 20 blessés dans un accident de train dans une gare de Barcelone

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Par AFP
Publié le 28 juillet 2017 - 10:28
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Un train dans la gare de Bercelone Sants, en Espagne, le 20 février 2008
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© JOSEP LAGO / AFP
Un train dans la gare de Bercelone Sants, en Espagne, le 20 février 2008
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Cinquante-six personnes ont été blessées vendredi matin dans un accident de train dans une gare de Barcelone (nord-est de l'Espagne), dont trois grièvement, selon les services de secours.

Parmi les blessés figurent un Français et un Roumain, tous les autres étant espagnols, a déclaré à l'AFP un porte-parole de la protection civile.

L'accident s'est produit à 07h15 (05h15 GMT) quand ce train régional a heurté l'extrémité de la voie dans la gare de France, en plein centre historique de Barcelone, selon la compagnie nationale Renfe, qui opère ces trains.

- 'Tremblement de terre' -

"Au moment du choc, on a eu la sensation de vivre un tremblement de terre. Les gens tanguaient et se cognaient les uns contre les autres. Beaucoup étaient debout et sont tombés par terre, et j'ai vu plusieurs personnes avec des coupures à la tête et sur le visage provoquées par la chute", à déclaré au quotidien catalan La Vanguardia une voyageuse, Lidia Garcia, qui se trouvait dans le premier wagon.

"Nous ne savions pas ce que c'était, si c'était une bombe, et les gens se sont mis à crier", a-t-elle également déclaré à un autre journal, El Periodico.

Des rues ont été coupées pour faciliter le travail des secours dans la gare, autour de laquelle on observait un ballet d'ambulances.

Le train était parti à 6h00 du matin de Sant Vicenç de Calders, au sud-ouest de Barcelone, dans la province de Tarragone, à environ 70 km.

Il "allait à une vitesse normale, n'a pas freiné et a heurté le pilier en fer" au bout de la voie, a affirmé à l'AFPTV un agent de sécurité de la gare ayant souhaité conserver l'anonymat.

Selon les premières informations du gestionnaire du réseau, les balises relevant la vitesse des trains n'ont rien relevé d'anormal à l'approche de la gare, a déclaré le ministre.

Une commission d'enquête sur les accidents ferroviaires a été saisie.

Des images vidéo diffusées par des amateurs montraient l'avant du train complètement enfoncé sur près de deux mètres.

De nombreux passagers étaient debout dans le train bondé au petit matin, ce qui aurait aggravé le bilan des blessés.

- Commission d'enquête -

Iñigo de la Serna a déclaré à des journalistes que le train, conduit par un cheminot avec sept ans d'expérience âgé de 31 ans, avait subi toutes les révisions obligatoires, la dernière en date quelques jours avant l'accident.

Renfe a pour sa part déclenché son "plan d'assistance aux victimes et à leurs familles".

L'accident s'est produit en plein mouvement de grève dans les services ferroviaires espagnols, qui avaient prévu d'assurer environ 66% du trafic sur ces lignes catalanes aux heures de pointe.

Le train, a précisé une porte-parole des services de secours, était en principe prévu pour cinquante personnes, mais on ignore combien de passagers s'y trouvaient réellement.

Le président régional Carles Puigdemont s'est rendu sur place vendredi matin peu après 9h00.

Le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy a mis un instant de côté son conflit ouvert avec M. Puigdemont, indépendantiste, en lui téléphonant pour évoquer l'accident.

L'accident s'est produit alors que l'Espagne commémorait cette semaine la tragédie qui avait fait 80 morts, le 24 juillet 2013, à Saint-Jacques-de-Compostelle (nord-ouest).

Ce jour-là, un train arrivant de Madrid avait déraillé dans une courbe dangereuse, qu'il avait abordée à 179 km/h alors que la vitesse y était limitée à 80 km/h, dans le hameau d'Angrois, à quatre kilomètres de Saint-Jacques-de-Compostelle.

Seul le conducteur avait fait l'objet de poursuites, mais sous la pression des associations de victimes, la justice a rouvert l'enquête pour se pencher sur d'éventuelles négligences en termes de sécurité de la part du gestionnaire du réseau.

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