Belgique : un attentat contre une fan-zone aurait été évité
Moins de trois mois après avoir été frappé dans son métro et son aéroport, Bruxelles aurait échappé à une nouvelle attaque terroriste meurtrière. Le vaste coup de filet mené par les services de sécurité belges vendredi 17 aurait en effet permis d'éviter un attentat en plein cœur de la capitale belge.
Impossible d'affirmer avec certitude ce qui aurait pu arriver sans cette opération encore entourée de secrets inhérents à l'enquête. Mais plusieurs éléments laissent penser qu'une nouvelle attaque était en préparation. D'une part, au lendemain des 40 interpellations menées à travers le pays, le parquet fédéral belge annonçait samedi 18 que "les éléments recueillis dans le cadre de l’instruction nécessitaient d’intervenir immédiatement".
Plusieurs médias belges évoquent la piste d'une attaque terroriste imminente, laquelle aurait pu viser un rassemblement de supporters lors d'un match de l'Euro. Selon Le Soir, c'est suite à une écoute téléphonique qu'un juge antiterroriste a autorisé cette vaste opération pour mettre fin à la menace.
La RTBF a de son côté affirmé que plusieurs individus suspects avaient été repérés le vendredi en train de circuler dans le centre de Bruxelles comme pou y faire des repérages. Ils ont notamment été vus sur place Rogier où a été retransmis le lendemain le match de l'Euro entre la Belgique et l'Irlande (3-0). L'évènement a finalement eu lieu sans incident mais la fan-zone a été fermée à 18 heures au lieu de 23 heures.
Des nombreuses arrestations de vendredi sont ressorties trois inculpations pour "tentative d’assassinat dans un contexte terroriste et participation aux activités d’un groupe terroriste". Elles concernent deux frères, Moustapha et Jawad Benhattal, 40 et 27 ans, ainsi qu’un de leurs proches, Samir C., 27 ans.
Les frères Benhattal sont notamment suspectés d'avoir joué un rôle dans la fourniture d'armes pour les attentats de Bruxelles le 22 mars et de Paris le 13 novembre. Ils étaient également des proches des frères Bakraoui, deux des kamikazes de Bruxelles. Ni armes ni explosifs n'ont cependant été découverts à l'issue des perquisitions.
Ces opérations semblent montrer que la Belgique reste une cible potentiel et que des cellules terroristes y restent présentes malgré les nombreuses interpellations de ces derniers mois. Le niveau de menace terroriste a été maintenu samedi 18 au niveau 3 sur 4, signifiant qu'elle est "possible et vraisemblable". Le Premier ministre Charles Michel a de son côté insisté sur le fait que "la vie doit continuer".
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