Bonbonnes de gaz à Paris : deux nouvelles interpellations, une suspecte "radicalisée" toujours recherchée
Un deuxième couple a été arrêté, près de Montargis dans le Loiret, dans le cadre de l'enquête ouverte après la découverte à Paris d'une voiture contenant des bonbonnes de gaz, a-t-on appris ce jeudi 8 de source policière.
Ce couple a été placé en garde à vue dans la nuit de mercredi à jeudi. Deux premiers suspects, un homme et une femme tous deux connus des services de renseignement pour appartenir à la mouvance islamiste radicale, avaient été interpellés sur une aire d'autoroute dans le sud de la France. Ils étaient toujours en garde à vue jeudi matin. La fille du propriétaire de la voiture est recherchée, selon une source policière. Elle est décrite comme radicalisée par son père, selon la même source.
Vu le contexte de menaces d'attentats inédit en France, la découverte de la voiture le week-end dernier inquiète les services de police: la berline était garée dans une rue du Ve arrondissement de Paris, à quelques centaines de mètres de la cathédrale Notre-Dame, non loin de la préfecture de police.
Dès dimanche, la Section antiterroriste (SAT) de la Brigade criminelle et la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) avaient été saisies après le témoignage d'un employé de bar qui avait remarqué la présence d'une bouteille de gaz sur un siège d'une voiture stationnée, feux de détresse allumés et sans plaques d'immatriculation, selon une source policière.
Cette première bonbonne était vide. En revanche, les policiers sont tombées sur cinq autres bouteilles pleines dans le coffre, a précisé une source proche de l'enquête. Mais aucune trace d'un système de mise à feu.
La maire du Ve arrondissement Florence Berthout a évoqué, dans un courrier adressé au préfet de police de Paris, la présence d'"un carnet de note en arabe". Le parquet antiterroriste de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour association de malfaiteurs terroriste criminelle. Il s'agira notamment de savoir s'il y avait un projet d'attentat ou non.
Il y a le risque d'"une nouvelle forme d'attaque" avec "le dépôt d'engins explosifs" dans des lieux rassemblant une foule importante, avait averti le patron de la DGSI Patrick Calvar le 10 mai devant la commission de la Défense nationale et des Forces armées de l'Assemblée nationale. Devant la commission d'enquête parlementaire sur les attentats, il s'est aussi dit "persuadé" que les djihadistes "monteront en puissance" en passant au stade "des véhicules piégés et des engins explosifs".
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