CGT : une employée du syndicat tente de se suicider au siège de l'organisme
Elle se dit victime de harcèlement moral. Une employée de la CGT a fait une tentative de suicide au siège de la centrale syndicale, situé à Montreuil lundi 16 novembre. Selon un certificat médical établi mardi 17 par les urgences du centre hospitalier intercommunal André-Grégoire à Montreuil, la salariée de 53 ans a été prise en charge après une "tentative de suicide par ingestion médicamenteuse volontaire sur son lieu de travail dans un contexte de souffrance au travail". Un arrêt de travail de 13 jours lui a été prescrit.
L'information a été confirmée par Colette Duynslaeger, administratrice du syndicat, qui a indiqué qu'une réunion extraordinaire du Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) allait se tenir prochainement sur le sujet. "Nous sommes très choqués et bouleversés à la CGT, c'est une personne très fragile qui était suivie toutes les semaines par la médecine du travail", a-t-elle poursuivi, tout en précisant que "ses jours n'étaient pas en danger".
Dans un mail d'adieu envoyé à son mari et à une dizaine de dirigeants de la CGT, dont trois membres du bureau confédéral, l'employée décrit le harcèlement moral que lui feraient subir trois collègues et supérieurs "depuis 2008". Elle les accuse de vouloir l'"exclure au profit d'une copine".
"On souhaite tellement ma mort au 8e", soit l'étage du siège où se trouve la direction de la centrale syndical, dénonce-t-elle. Elle qualifie les "dirigeants de la CGT" de "patrons sans pitié". Elle s'en prend également à "un médecin du travail qui joue la sourde-muette", "des élus du personnel qui (la) laissent tomber" et "des dirigeants qui jouent l'autruche pour ne pas avoir à se positionner".
Selon son époux, cette salariée de la CGT avait déjà fait deux tentatives de suicide.
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