Chartres : un professeur pédophile et récidiviste accusé d'agression sexuelle sur l'un de ses élèves
La série noire continue dans le monde de l’éducation, avec un nouveau cas d’agression sexuelle sur mineur par un enseignant pédophile… et récidiviste. Un professeur de 53 ans, qui exerçait dans un lycée privé de Chartres, a en effet été mis en examen puis écroué pour une agression commise sur l’un de ses élèves le soir du Nouvel An.
En poste dans l’établissement depuis septembre dernier, l’individu faisait des "extras" en donnant des cours de français à l’un de ses élèves, et à son frère jumeau (scolarisé dans un autre lycée). S’attirant la sympathie de la famille, les parents l’inviteront même au repas qu’ils organisaient pour le réveillon de la Saint-Sylvestre.
C’est ce soir-là que les choses dérapent. Prétextant des travaux de bricolage chez lui à effectuer le lendemain, il parvient à ramener l’adolescent chez lui pour qu’il y passe la nuit. Selon le procureur de Chartres, l’enseignant est suspecté d’avoir dans un premier temps eu des conversations inappropriées en voiture avec son élève, en lui révélant son homosexualité et cherchant à savoir si le garçon de 15 ans se masturbait.
C’est arrivé au domicile que les gestes déplacés eurent lieu, même s’il semble que l’adolescent ait réussi finalement à s’y soustraire. C’est le lendemain que le jeune garçon regagnera son domicile –en train– et racontera à ses parents le comportement de son professeur. Ces derniers ont donc prévenu la police.
Problème: les premiers éléments de l’enquête montrent que le professeur est un pédophile notoire aux yeux de la justice. Il a déjà été condamné en 1997 par la cour d’appel de Caen à deux ans de prison avec sursis pour une agression sexuelle sur un mineur de moins de 15 ans. Rebelote en 2003, même peine et mêmes faits, mais cette fois-ci par le tribunal correctionnel de Grasse dans les Alpes-Maritimes. Un parcours déviant qui ne l’a pas empêché de retrouver un poste donc.
Interrogé, l’établissement privé explique avoir recruté l’enseignant en passant par le rectorat dans le cadre d’une procédure habituelle. Or, il semblerait que l’Education nationale, si elle a bien accès au casier judiciaire, ne peut consulter que "le bulletin numéro 2", dans lequel les infractions commises par cet enseignant ont été effacées (dans le cadre d’une procédure normale) à la fin de ses périodes de mise à l’épreuve. Le suspect n’était en outre pas inscrit sur le Fichier judiciaire automatisé des auteurs d'infractions sexuelles ou violentes (FIJAISV). La justice va donc enquêter pour savoir si l’homme a pu sévir dans les établissements où il est passé entre l’effacement de sa dernière condamnation du bulletin 2 et son arrestation.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.