Corrèze : un policier se suicide suite au décès de sa femme probablement morte sous ses coups
La série noire continue. Un policier de 55 ans s'est donné la mort dimanche 12 avec son arme de service après le décès de sa femme, fonctionnaire de police elle aussi. Selon des sources proches de l'enquête, elle serait visiblement morte sous les coups de son conjoint et avait été hospitalisée un peu plus tôt au CHU de Limoges "pour des blessures graves". Malheuresement, elle n'a pas survécu et a terminé ses jours à l'hôpital.
Quelques heures plus tard, c'est son mari qui s'est donné la mort dans leur domicile de Saint-Jal (Corrèze), une ville située à une dizaine de kilomètres de Tulle. Face au décès des deux fonctionnaires, une enquête, menée par la brigade de gendarmerie d'Uzerche, a rapidement été ouverte pour éclaircir les zones d'ombre de cette histoire. Dans un premier temps, les corps doivent être autopsiés à Limoges.
Pour rappel, en l'espace d'une semaine seulement, sept policiers et deux gendarmes, dont Antoine Boutonnet (l'ancien patron de la lutte contre le hooliganisme dans le football), ont mis fin à leurs jours. Ainsi, face à cette vague de suicides, le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, a demandé dimanche soir "une évaluation des mesures mises en œuvre pour prévenir les suicides parmi les forces de l'ordre". Il a également annoncé qu'il voulait rapidement réunir les représentants des policiers et gendarmes afin d'évoquer "les dispositifs de prévention existants et les moyens d'en renforcer encore l'efficacité".
Après quelques années d'accalmie, tous espèrent qu'ils ne revivront plus l'année 2014 au cours de laquelle 55 policiers (contre 40 en moyenne annuellement) et une trentaine de gendarmes avaient mis fin à leurs jours. Au total, depuis le début de l'année 2017, 62 policiers et gendarmes se sont donné la mort, selon le ministère de l'Intérieur.
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