Crash A320 GermanWings : Andreas Lubitz, le copilote, voulait que "tout le monde" connaisse son nom

Auteur(s)
AZ
Publié le 28 mars 2015 - 10:55
Mis à jour le 29 mars 2015 - 19:12
Le copilote Andreas Lubitz aurait dit à son ancienne petite amie qu'un jour "tout le monde connaîtrait (son) nom".
Le journal allemand "Bild" a rencontré l'ancienne petite amie du copilote, Andreas Lubitz. Dans une interview publiée ce samedi, l'hôtesse de l'air de 26 ans affirme qu'il lui aurait dit qu'un jour "tout le monde connaîtrait (son) nom".

A chaque jour son lot de révélation dans la presse allemande. L'ancienne petite amie d'Andreas Lubitz, soupçonné d'avoir volontairement fait crasher l'A320 de la GermanWings, affirme dans une interview, publiée ce samedi dans le quotidien allemand Bild, qu'il lui avait dit qu'un jour tout le monde connaîtrait son nom.

C'est lorsqu'elle a entendu parler du crash, qu'une phrase d'Andreas Lubitz lui est revenue en mémoire. "Un jour, je vais faire quelque chose qui va changer tout le système, et tout le monde connaîtra mon nom et s'en souviendra", lui aurait-il dit.

Si Andreas Lubitz "a fait ça","c'est parce qu'il a compris qu'à cause de ses problèmes de santé, son grand rêve d'un emploi à la Lufthansa, comme capitaine et comme pilote de long courrier était pratiquement impossible", a-t-elle affirmé.

La jeune femme, une hôtesse de l'air de 26 ans, explique s'être séparée d'Andreas Lubitz "parce qu'il devenait de plus en plus clair qu'il avait un problème. Pendant les discussions, il craquait et me criait dessus (...)". Selon elle, le copilote aurait déjà rêvé de crash d'avion. La nuit, il se réveillait et criait +Nous tombons+", en proie à des cauchemars. "Nous avons toujours beaucoup parlé du travail, et là, il devenait quelqu'un d'autre, il s'énervait à propos des conditions de travail. Pas assez d'argent, peur pour le contrat (de travail), trop de pression", a-t-elle ajouté.

Ces dernières révélatiosn pourraient ainsi laisser croire que l'accident aurait pu être prémédité. Déjà vendredi 27, un élément de l'enquête allait dans le même sens. Ce jour-là, le parquet de Düsseldorf a annoncé, lors de la perquisition menée à son domicile de Montabaur en Rhénanie-Palatinat, que des arrêts-maladie prescrits à son endroit avaient été retrouvés déchirés.

Parmi ceux-ci se trouvait un arrêt de travail qui lui avait été délivré pour le jour du drame, mardi 24 mars. Le jeune homme de 28 ans aurait sciemment caché à la compagnie GermanWings l'existence ce document. Toutefois, le parquet n'a pas dévoilé la nature de la maladie pour laquelle cet arrêt avait été donné.

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