Crash de l'A320 : vers de nouvelles mesures de sécurité
Suite au crash de l'A320 de mardi 24, plusieurs pistes sont envisagées pour améliorer la sécurité aérienne, notamment pour éviter qu'un pilote fragile psychologiquement puisse se retrouver seul aux commandes. Le BEA (Bureau d'enquêtes et analyses), chargé de l'enquête a émis plusieurs pistes de réflexion.
>Toujours deux personnes dans le cockpit
Cette mesure a déjà été prise dans l'urgence par plusieurs compagnies depuis que la thèse du suicide du copilote de l'A320, Andreas Lubitz, est privilégiée. Elle prévoit que deux personnels navigants se trouvent en permanence dans le cockpit. Si l'un des pilotes doit sortir, une hôtesse ou un steward devrait donc s'y rendre. Installer des toilettes dans le cockpit, une mesure coûteuse, pourrait également permettre aux deux pilotes d'y rester constament.
>Le verrouillage du cockpit
Après le 11 septembre, des portes blindées avaient été installées pour protéger le cockpit. Elles s'ouvrent à l'aide d'un code, mais celui-ci peut-être rendu inopérant depuis le poste de pilotage. Andreas Lubitz a donc pu condamner le cockpit de l'intérieur. "L'enquête de sécurité s'intéressera notamment à la logique du système de verrouillage des portes de cockpits et aux procédures d'accès et de sortie du cockpit", a fait savoir le BEA.
>La surveillance de la santé mentale des pilotes
L'enquête sur le crash de l'A320 a révélé la fragilité psychologique et les tendances suicidaires d'Andreas Lubitz. Si les cas de suicide sont rares dans l'histoire des crashs, de nouvelles procédures pour repérer les problèmes psychologiques des pilotes pourraient voir le jour.
>L'amélioration des boîtes noires
Depuis plusieurs années, le BEA se penche sur la question des boîtes noires. Il a déjà préconisé l'augmentation la durée d'émission de la balise de 30 à 90 jours en cas de crash en mer, ainsi qu'un plus grand rayon d'action. Une mesure qui aurait pu aider dans l'enquête sur le crash mystérieux, en mars 2014, du MH370 de la Malaysia Airlines, jamais retrouvé.
>La transmission en temps réel
De même, il a déjà été évoqué que la transmission des données de vol ne se fasse plus par les boîtes noires mais en temps réel, par radio ou satellite. Il faudrait cependant que ce système ne puisse en aucun cas être coupé par une personne à bord.
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